Une comédie trop sage
Le film nous fait revivre le premier confinement
Six ans après avoir signé la comédie Supercondriaque, dans laquelle il se glissait dans la peau d’un hypocondriaque à l’extrême, le comédien français Dany Boon incarne de nouveau un « malade imaginaire » dans 8 Rue de l’humanité, son nouveau film produit par Netflix qui nous fait revivre de façon comique le premier confinement de la pandémie.
Printemps 2020. Comme plusieurs autres pays dans le monde, la France impose un confinement strict pour stopper la propagation de la COVID-19. Alors que plusieurs de leurs voisins ont fui en province, sept familles ont décidé de rester dans leurs appartements respectifs de l’immeuble du 8 Rue de l’humanité, dans le 11e arrondissement de Paris. Parmi eux, on retrouve Martin (Dany Boon), un journaliste au chômage qui vit avec sa femme avocate (Laurence Arné) et leur fille (Rose de Kervenoael). Déjà hypocondriaque de nature, Martin a beaucoup de mal à composer avec la menace de ce nouveau virus. Il désinfecte maladivement tout objet (ou personne) qui entre dans son appartement, demande constamment aux gens de respecter la distanciation et va même jusqu’à prendre la température de sa femme avant de lui faire l’amour.
CARICATURE
Écrit par Dany Boon ( Bienvenue chez les Ch’tis) avec la complicité de sa conjointe, Laurence Arné, le scénario de 8 Rue de l’humanité sert de prétexte à revisiter le climat anxiogène du premier confinement. L’idée de mettre en scène des voisins qui ne s’aiment pas trop, mais qui finissent par devenir solidaires dans l’adversité n’est pas mauvaise, mais les personnages se révèlent trop caricaturaux pour qu’on s’y attache vraiment. Certains gags sur le confinement, les défis du télétravail et les tests COVID fonctionnent plutôt bien dans la première portion du film. Malheureusement, le scénario s’essouffle rapidement et finit par basculer dans un excès de bons sentiments. En gros, ça manque de mordant. Dommage…