Deux Québécois en lice à Call Me Mother
Les Québécois Hercusleaze et Narcissa Wolfe prendront part à la nouvelle compétition de drag télévisée canadienne Call Me Mother, débarquant lundi soir sur les ondes d’outtv. Leur but : mettre la main sur le grand prix d’une valeur de 50000 $.
Décrite comme un heureux mélange de Rupaul’s Drag Race et de La Voix, Call Me Mother permettra à 10 candidats canadiens de faire étalage des différents rudiments de l’art de la drag. Semaine après semaine, ils seront évalués selon leurs talents en matière de comédie, de théâtre, de chant, de danse et de design, entre autres.
La différence avec les autres productions télévisuelles de même acabit ? C’est en équipes, ou plutôt, au sein de « maisons », que les candidats s’exécuteront. Celles-ci seront présidées par Peppermint et Crystal (toutes deux issues de l’écurie Rupaul’s Drag Race) et par la Québécoise Barbada de Barbades, qui feront toutes trois office de figures maternelles.
UN PAN MOINS CONNU
« J’ai été très agréablement surprise de voir Barbada à la table des mentors. Ça montre un réel désir d’inclure les Québécois et notre culture », avance la drag queen Narcissa Wolfe, de Portneuf.
Pour sa part, Hercusleaze sera le seul drag king (une femme personnifiant un homme) au sein de cette compétition. Une belle opportunité de représenter ce pan de la culture drag moins connu du grand public, certes, mais qui s’accompagne également de son lot de pression.
« Je sais que, pour certains, je vais représenter à moi seul toute la communauté des drag kings. C’est une très grande responsabilité, quand même, surtout qu’il y a tellement d’approches et de styles différents. J’espère simplement pouvoir leur faire honneur », avance le drag king montréalais.
UN « SYMBOLE »
Un Québécois ramènera-t-il la couronne dans la Belle Province au terme des 10 épisodes? Évidemment, tant Hercusleaze que Narcissa Wolfe sont tenus au silence quant à l’évolution – et la durée – de leur parcours à Call Me Mother. Mais une victoire serait « symbolique » dans chacun des deux cas, estiment-ils.
« C’est certain que gagner la première saison d’un projet comme celui-là, ça représente un symbole très fort. Il y a quelque chose de très excitant, d’iconique, là-dedans », avance Narcissa Wolfe. « Les drag queens ont pris beaucoup d’importance dans la culture populaire au cours des dernières années. Mais on existe, nous aussi, les drag kings. Et on mérite d’être connus », confie pour sa part Hercusleaze.