Le Journal de Quebec

Le train que personne n’a vu venir

Bertrand Beaulieu attire les regards par ses performanc­es terrestres

- JEAN CARRIER

Quand Bertrand Beaulieu s’est fait demander par les entraîneur­s des Carabins, à l’été 2019, s’il souhaitait changer de position afin de voir du terrain plus rapidement, l’athlète de 23 ans n’a pas longtemps hésité avant d’accepter.

Deux ans plus tard, l’étudiant en criminolog­ie ne regrette aucunement sa décision puisqu’il est confortabl­ement installé au sommet du football universita­ire québécois avec 543 verges gagnées par la voie terrestre.

« Il y avait beaucoup de blessés chez les porteurs et il y avait un surplus de joueurs sur la ligne défensive. Mon choix a été facile. J’avais aussi déjà joué à cette position dans ma jeunesse et au football collégial avec les Nomades de Montmorenc­y. »

Il demeure qu’un changement de position aussi tardif dans un calibre de jeu aussi élevé peut parfois s’avérer moins profitable pour certains athlètes dans la même situation. Or le principal intéressé a toujours affiché une grande confiance en son potentiel.

« Je possède de belles aptitudes naturelles. J’ai un bon gabarit et je cours vite. Il restait à développer ma vision, mais j’ai toujours pensé que je serais capable de m’imposer. Je remercie mon entraîneur Jason Hogan. Il a eu un grand mot à dire dans mon développem­ent et je pense qu’on peut dire maintenant que l’expérience est positive. »

MACHINE D’ENTRAÎNEME­NT

Si la première chose qu’on remarque est le physique imposant de six pieds deux pouces et 230 livres du numéro 48 des Carabins, Beaulieu assure que ce n’est pas sa plus grande qualité comme joueur de football.

« Je ne lâche jamais sur le terrain, j’ai une mentalité de lion. J’adore m’entraîner et je pense que c’est ça qui me définit le mieux comme joueur. Le football est une grande priorité dans ma vie et j’adore mettre les efforts pour accomplir mes objectifs. C’est la raison de mon succès. »

STYLE PHYSIQUE

L’entraîneur du Rouge et Or, Glen Constantin, a comparé ce porteur de Montréal à une version universita­ire québécoise du prolifique joueur de la NFL des Titans du Tennessee Derrick Henry. Une comparaiso­n que n’écarte pas l’athlète des Carabins.

« J’aime courir vertical et finir mes courses de façon physique. Derrick Henry et Najee Harris sont des porteurs que j’affectionn­e particuliè­rement dans la NFL. Ils sont complets et je pense avoir prouvé que je peux faire le boulot au niveau aérien également. »

L’athlète natif de Port-au-prince termine l’entretien en spécifiant qu’il a très hâte de se frotter au Rouge et Or.

« C’est la partie de l’année. C’est toujours plaisant de jouer contre Laval. Je suis prêt, peu importe les besoins de mon équipe. Je m’entraîne pour ça. »

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PHOTO MARTIN CHEVALIER Bertrand Beaulieu a amassé 163 verges au sol de plus que son plus proche poursuivan­t dans la conférence RSEQ.

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