FROIDES RETROUVAILLES
Il y a trois ans, les Rams échappaient de justesse le Super Bowl face aux Patriots. À cette époque, le tandem entre le génie offensif Sean Mcvay et son quart-arrière prometteur Jared Goff semblait en voie de devenir une longue relation fusionnelle. Le divorce n’a pourtant pas mis de temps à suivre et voilà que les deux anciens complices s’affrontent.
Goff, maintenant dans l’uniforme des Lions, sera le vis-à-vis de Mcvay, mais aussi de Matthew Stafford, lui-même ancien des Lions qui vit actuellement la lune de miel la plus sirupeuse qui soit avec l’ex-mentor de Goff.
Les Rams (5-1) pataugent en plein bonheur, tandis que les Lions (0-6) se morfondent dans les abysses de la honte.
Les Rams ont eu la main heureuse en
Des BDEV joueurs comme le deuobtenant Stafford, expédiant en retour xième PHOTO D’ARCHIVES, choix au AFP total du dernier repêchage, Goff aux Lions Nick Bosa, avec leurs ont trans- choix de preformé mier les tour 49ers en 2022 pour et le 2023, mieux. en plus d’un
PHOTO AFP
choix de troisième ronde en 2022.
Il est clair que Stafford, qui revendique déjà 16 passes de touchés et 1838 verges, propulse l’attaque des Rams à un autre niveau. Mcvay et lui chantonnent main dans la main tandis que Goff vit le calvaire à Detroit avec un autre entraîneur qui l’implore de mieux jouer.
Pas les meilleures conditions
Il est fascinant de constater qu’on oublie vite à quel point Goff a bien produit avec les Rams. Depuis 2018, il a accumulé 14 783 verges par les airs, soit le quatrième meilleur total de la ligue derrière Patrick Mahomes, Matt Ryan et Tom Brady.
Il est vrai qu’avec les Rams, il a été à son meilleur quand le porteur Todd Gurley était la pièce maîtresse de l’attaque. Goff a véritablement décliné dès le moment où Gurley a cessé d’attirer toute l’attention adverse quand ses genoux ont lâché.
On dit de Goff qu’il est à son meilleur quand tout autour de lui est sous parfait contrôle. Les cinq entraîneurs des
quarts-qarrières différents quiq ont défilé à ses côtés ont probablement nui à sa constance.
La personnalité détendue de Goff a fini par mal cadrer avec l’intensité démesurée de Mcvay. Dès que le système offensif a connu des ratés, le fossé s’est creusé.
STAFFORD CONDAMNÉ
Le but n’est pas d’offrir une échappatoire à Goff en prétendant qu’il n’aurait jamais dû perdre son poste avec les Rams. En bout de ligne, il n’a pas répondu aux attentes placées dans un premier choix au total.
Sauf que s’il était si désolant que Mcvay l’a laissé entendre à mots à peine couverts depuis qu’il a changé de flamme, pourquoi diable les Rams lui ont accordé un si monstrueux contrat après leur présence ensemble au Super Bowl ?
Mcvay peut jouer les fins renards aujourd’hui, mais le fait est qu’il a suffisamment cru en Goff pour lui octroyer la lune. En payant un lourd tribut aux Lions par la suite pour que ceux-ci s’encombrent du contrat de Goff,, Mccvay et les Rams ont donné gros pour faire oublier leur propre erreur.
Et quand on donne autant, c’est que l’on condamne le nouvel objet de notre désir à tout rafler.
À Los Angeles, Stafford connaît un superbe début de saison, tandis que Goff s’enlise à Detroit avec un personnel qui n’est clairement pas qualifié autour de lui. Si Goff est véritablement le genre de quart qui excelle quand les ressources autour de lui sont parfaitement alignées, il continuera de mourir à petit feu à Detroit.
Avec le prix payé pour réaliser ses fantasmes les plus fous avec Stafford, Mcvay doit maintenant tout rafler, rien de moins. Goff, malgré ses limites, a déjà contribué à guider les Rams au Super Bowl. Stafford doit maintenant franchir le pas de plus. Sinon, à quoi bon s’être déshabillé ?
Stafford est assurément supérieur à Goff, mais il lui faut désormais montrer à quel point.