Le Journal de Quebec

DE LA SYMPATHIE MAIS DES RÉSERVES SUR QUÉBEC

- STÉPHANE CADORETTE voirautret­exteenpage­117).

SEATTLE | Les membres de la haute direction du Kraken sont conscients que l’euphorie qu’ils vivent en rajoute sur la plaie des irréductib­les de Québec qui souhaitent toujours leur équipe. Loin d’eux, toutefois, l’idée d’aller en souffler mot au commissair­e Gary Bettman.

Les frères Tim et Tod Leiweke sont ensemble dans l’aventure de Seattle et savourent leur grand moment après des années de dur labeur.

Tim Leiweke, président et chef de la direction de Oak View Group, est un complice de longue date de Bettman. Avant la LNH, les deux travaillai­ent dans la NBA.

Leiweke a ensuite oe u v r é auprès des

Kings de Los

Angeles et des

Leafs de Toronto.

« Je suis un ami et partenaire de

Gary Bettman. J’ai été impliqué dans de gros dossiers avec la LNH, dont le déménageme­nt des Nordiques au Colorado. Je n’outrepasse­rai jamais notre commissair­e, et c’est pourquoi Gary apprécie notre amitié depuis 40 ans », a-t-il d’abord répondu avant de se lancer sur ses impression­s au sujet du dossier de Québec.

L’ESPOIR

« Je n’ai pas l’intention de m’immiscer dans les décisions que prennent nos 32 propriétai­res et Gary Bettman. J’aime Québec et j’aime l’aréna qu’ils ont construit. Mes années à Toronto m’ont montré l’importance du hockey au Canada et j’ai savouré chaque moment. J’espère qu’un jour il y aura une équipe à Québec, mais c’est au commissair­e de décider. Je ne me mettrai pas dans son chemin. »

Son frère Tod a préféré comparer Québec à Seattle en termes d’espoir.

« Si on demandait à nos partisans comment ils se sentaient il y a quatre ans, je suis convaincu qu’ils n’avaient pas beaucoup d’espoir. Il ne faut jamais abandonner ses rêves, même s’ils semblent impossible­s. Il n’y a pas vraiment de rêve plus impossible que celui que nous vivons finalement ici », a-t-il lancé.

AMAZON ET CIE

De son côté, l’homme d’affaires montréalai­s Mitch Garber fait partie du groupe de propriétai­res minoritair­es du Kraken ( S’il aimerait revoir Québec dans le grand circuit, il ne cache pas ses réserves sur le plan économique.

« La rivalité CanadienNo­rdiques a été la meilleure de ma vie, tous sports confondus, incluant Lakers-celtics [NBA] et Red Sox-yankees [MLB]. Pour moi, il n’y a rien eu comme Canadien-nordiques dans le sport. Comme fan de hockey, je voudrais que ça arrive.

« Il y a quand même un bémol. Je me retrouve aujourd’hui dans une ville où on a les sièges sociaux d’amazon, Microsoft,boeing, Expedia, Nordstrom, Alaska Airlines… Quand je regarde Québec au niveau de la population, des sièges sociaux, de la commandite, je constate que comme entreprise de hockey, il y aurait de gros défis », a-t-il indiqué.

ENCORE L’ARGENT

Pour lui, la LNH a de quoi être sur ses gardes quand le retour du hockey à Québec est évoqué.

« Quand tu compares, ça devient évident pourquoi Seattle a été considérée avant Québec. On a payé 650 millions $ pour l’équipe, plus d’un milliard pour l’aréna. On a construit le centre d’entraîneme­nt à 80 millions. Pense à ça et demandetoi combien de marchés peuvent appuyer un tel projet. Même Ottawa a ses défis, tout comme l’arizona », a-t-il tranché.

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