Le Journal de Quebec

Plus dangereux dans les sentiers privés

- ERIKA AUBIN

Sur la vingtaine d’accidents mortels en VTT, la grande majorité est survenue hors des sentiers balisés, là où les délais d’interventi­on des premiers répondants s’étirent parfois à cause des difficulté­s d’accès.

À peine deux embardées mortelles en VTT se sont produites sur un sentier fédéré, selon Réjean Blouin, président de la Fédération québécoise des clubs quads.

« En dehors des sentiers fédérés, les chemins ne sont pas toujours entretenus et sécuritair­es. Il faut adapter sa conduite aux conditions, mais ce n’est vraiment pas tout le monde qui le fait », dit M. Blouin.

LONGS DÉLAIS

Et lorsqu’une embardée survient dans un champ ou sur une terre à bois privée, il est plus difficile pour les premiers secours d’y accéder, selon Carl Soucy, coordonnat­eur récréotour­istique pour la Sûreté du Québec (SQ).

« Parfois, il faut nous-même utiliser des quads. Ça cause des délais supplément­aires et ça peut même mettre nos équipes à risque », explique-t-il.

En juin, le survivant d’une embardée de VTT survenue près du réservoir Gouin, tout au nord de la Mauricie, a dû rouler plusieurs heures avec une fracture à la jambe avant de pouvoir contacter les autorités, en raison de l’absence de réseau cellulaire. Son passager de 68 ans a eu moins de chance et est mort sur le coup.

« Chaque minute compte en traumatolo­gie. Quand les accidents surviennen­t dans des endroits [éloignés] et qu’il y a des délais de prise en charge ou de transfert, ça augmente la morbidité », rapporte Judy Morris, présidente de l’associatio­n des médecins en urgence du Québec.

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