La relance verte au coeur du projet d’indépendance
À un an des élections provinciales, le Parti Québécois (PQ) a choisi de miser sur la relance verte de l’économie, une proposition qui se retrouve au coeur de son projet d’indépendance et qui passe par un investissement dans des « compagnies nationales responsables ».
Le chef péquiste, Paul St-pierre Plamondon, souhaite ainsi mettre un terme à la part du Québec dans les subventions canadiennes à l’industrie pétrolière.
« Il y a plus de 2 milliards $ en impôts québécois par année qui sert à subventionner et aider l’industrie pétrolière albertaine. C’est problématique parce que c’est de l’argent qui ne nous revient pas et qui génère, au mieux, des profits pour les compagnies pétrolières dans les paradis fiscaux nullement rattachés au Québec », a-t-il expliqué hier, en entrevue.
ÉCONOMIE « VERTE ET DURABLE »
Le parti a comme objectif d’utiliser cette somme pour son plan de « compagnies nationales responsables », soit des « entreprises qui ont le potentiel de transformer l’économie du Québec et de créer de la richesse ».
« On investirait massivement dans les compagnies à haut potentiel de croissance qui, à moyen ou long terme, ont le potentiel de rayonner à l’international. Et on investirait également dans les entreprises d’économie sociale, qui seraient moins évaluées sur la multiplication des revenus, mais plutôt sur leur potentiel de changer la structure de notre économie pour la rendre verte et durable », a souligné M. St-pierre Plamondon.
« Un nouvel État, un nouveau pays nommé Québec, disposerait de sommes massives pour investir dans cette transition économique qui à terme nous enrichirait beaucoup plus que des pétrolières albertaines enregistrées dans les paradis fiscaux », a insisté le chef péquiste.
D’ici la prochaine année, le Parti Québécois compte dévoiler plusieurs points de ce plan de transition verte.