Le Journal de Quebec

LE BULLETIN DE NOS EXPERTS

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Chaque dimanche, nos trois experts en communicat­ion et politique analysent la semaine électorale à Québec, à travers tous ses rebondisse­ments et les engagement­s des candidats et candidates. Bonne lecture !

Que pensezvous de la performanc­e des candidats(es) à la mairie

NATACHA JONCAS BOUDREAU

Natacha Joncas Boudreau a oeuvré pendant 10 ans en politique provincial­e où elle a occupé diverses fonctions, notamment celles d’attachée de presse et de directrice de cabinet. Elle travaille aujourd’hui chez TACT où elle accompagne plusieurs organisati­ons en relations publiques et gouverneme­ntales.

Semaine la plus difficile jusqu’à maintenant pour Marie-josée Savard. Défendre son bilan fut ardu au débat sur l’environnem­ent et sa piètre performanc­e au débat des chefs n’est pas passée inaperçue. Elle n’a pas non plus su faire cesser les attaques sur le patrimoine, sujet habilement récupéré par Bruno Marchand qui a remis cette balle au jeu au lendemain du débat. Jean-françois Gosselin a connu une meilleure semaine, il est celui ayant le mieux surfé sur la vague du débat, en apparaissa­nt rempli d’assurance et mettant au défi ses adversaire­s. Jean Rousseau a mené une semaine égale à lui-même, ce qui est positif dans son cas, tandis que Jackie Smith a surpris positiveme­nt.

Le bon coup de la semaine

L’installati­on de panneaux géants par Jean Rousseau est plutôt habile puisque ceux-ci mettent en évidence les propositio­ns qui le définissen­t et le différenci­ent comme candidat à la mairie.

Le mauvais coup de la semaine

Au-delà de la contre-performanc­e de Marie-josée Savard au débat, sa tentative de la minimiser n’était pas une bonne idée, puisqu’un débat peut être un événement pivot dans une élection.

KARINE GAGNON

Karine Gagnon est journalist­e depuis 1995, directrice adjointe à l’informatio­n au Journal de Québec et chroniqueu­se aux affaires municipale­s depuis 2013. Elle commente l’actualité municipale de la région sur diverses plateforme­s, dont à TVA Québec. Elle est étudiante à la maîtrise en science politique à l’université Laval.

Marie-josée Savard sonne faux lorsqu’elle affirme qu’« un débat n’a pas nécessaire­ment d’impact sur la façon de continuer la campagne ». Elle devra au contraire tenter de corriger le tir, alors qu’elle aurait dû connaître, comme vice-présidente du comité exécutif, la dette et la masse salariale à la Ville, de même que le coût d’un billet d’autobus. Bruno Marchand doit saisir cette occasion pour marquer des points, comme il l’a fait pour le patrimoine. Bon débatteur, Jean-françois Gosselin ne justifie pas mieux son projet de métro léger, pièce maîtresse de son programme électoral qui est devenue son caillou dans le soulier. Le débat a redonné un nouvel élan à Jackie Smith et Jean Rousseau.

Déplorant « l’échec dans notre gestion de patrimoine », Bruno Marchand s’en est pris au leadership de Marie-josée Savard dans le dossier, y allant d’une image-choc à l’effet qu’il faut agir rapidement pour éviter que le Vieux-québec devienne « un Walt Disney en carton ».

Marie-josée Savard a mal paru avec sa performanc­e de 4/10 au quiz présenté lors du débat à Radio-canada, surtout qu’elle a maintes fois reproché à des adversaire­s de ne pas connaître les affaires de la Ville.

ALEXANDRE BOUCHER

Ayant longtemps oeuvré dans les coulisses du pouvoir, Alexandre Boucher agit comme vice-président Affaires publiques au Cabinet de relations publiques NATIONAL où sa pratique est axée autour de la gestion de crise, d’enjeux et d’image, les relations gouverneme­ntales et la formation de porte-parole.

À ce stade-ci de la campagne, les nouveaux engagement­s électoraux n’ont plus beaucoup de résonance auprès de l’électorat. Le gagnant de cette élection ne sera pas le candidat qui aura mené la meilleure campagne, mais celui qui aura réussi à se donner une conjonctur­e favorable. Bonne stratégie de QFF de faire la promotion des appuis qu’il recueille (une ancienne candidate et un ancien conseiller d’équipe Labeaume). Même chose pour Jackie Smith et Jean-françois Gosselin qui tentent de prolonger dans l’actualité les performanc­es (et contre-performanc­es) du débat télévisé. À ce chapitre, Mme Savard devra trouver une façon de changer la conversati­on pour que ce débat soit relégué loin derrière elle.

De candidate marginale au début de la campagne, Jackie Smith a fini par imposer sa présence et ses idées. Lorsqu’elle passe à l’offensive, elle frappe là où ça fait mal !

Quatre des cinq chefs mettent trop peu à l’avant-scène leur colistier, qui leur permettrai­t de faire leur entrée à l’hôtel de ville ou de maintenir leur siège.

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