Le Journal de Quebec

Un don du coeur

- MARIE-JOSÉE R. ROY

Devenir famille d’accueil, s’occuper avec amour et bienveilla­nce de petits êtres parfois brisés, qui ne sont pas les nôtres, exige un don de soi et une ouverture du coeur peu communs. Une réalité à laquelle MOI ET CIE nous sensibilis­e avec l’émouvante série documentai­re Être famille d’accueil.

Nancy Audet a elle-même connu la violence physique et psychologi­que dans son enfance, et été prise en charge par la DPJ à neuf ans, quand sa mère, déçue de n’avoir pas accouché d’un garçon, a déclaré : « Je n’en veux plus, de cette enfant-là ». La petite Nancy s’est alors retrouvée en famille d’accueil.

Et la voilà aujourd’hui sereine, ellemême maman épanouie, portant cette émission s’étalant sur 10 semaines, Être famille d’accueil, qui, dès le premier épisode, touche droit au coeur.

BEAU SACRIFICE

L’ex-animatrice de TVA Sports part ainsi à la rencontre de cinq familles d’accueil, où respirent la générosité et le souci de l’autre.

Chez Geneviève Rioux, qui tient ce rôle de maman de coeur depuis 16 ans, cohabitent 10 enfants, trois biologique­s et sept « placés » par la DPJ, âgés de 3 à 19 ans. Il faut assister à son opération de confection des lunchs de toute la marmaille, au petit matin, pour comprendre l’ampleur de sa tâche !

Cette diplômée en éducation spécialisé­e se réjouit de voir aujourd’hui l’aînée de son clan, Francesca, 19 ans, achever sa scolarité et sa formation en mécanique automobile, dont elle rêvait depuis le début du secondaire. Le grand bonheur de Geneviève Rioux dans cette aventure parfois périlleuse de famille d’accueil ? Observer les yeux des enfants, d’abord éteints, se rallumer au fil des mois et des années, avec toute l’attention nécessaire.

« Je ne garde pas des enfants. J’élève les enfants des autres, parmi mes enfants (…) Tout est sacrifié, mais c’est un beau sacrifice », estime Geneviève Rioux.

Puis, chez le couple formé de Danielle et Marie-pier, c’est autour du petit poulailler que huit gamins s’ébattent, certains adoptés par les deux femmes, d’autres sous tutelle ou « placés » jusqu’à leur majorité. Chez elles, une véritable fratrie s’est créée entre les enfants, sans égard aux liens biologique­s entre chacun.

UN HIVER RICHE

Dans Projet innocence Québec, Marie-Claude Barrette fera découvrir cet organisme voué à la défense et la promotion bénévoles des droits des victimes d’erreurs judiciaire­s. On y verra l’envers de la médaille de plusieurs causes ayant fait les manchettes dans les dernières années.

On retrouvera les adorables jeunes protagonis­tes d’autiste, bientôt majeur et d’autiste, maintenant majeur, ainsi que d’autres visages attachants, dans Autiste, amour et amitié. À l’orée de l’âge adulte, Mathis (le fils de Charles Lafortune et Sophie Prégent), Maëlle, Laurent, Maïka, et les autres apprivoise­nt maintenant les relations amoureuses, familiales et amicales.

Le généreux Jean-marie Lapointe, qui a fait oeuvre utile avec les docu-réalités Face à la rue et Fin de mois, abordera un autre sujet touchant dans Victorieux à deux, en discutant avec des sportifs bénévoles qui accompagne­nt des athlètes avec des limitation­s physiques dans leurs activités.

Être famille d’accueil, le mercredi, à 20 h, dès mercredi, à MOI ET CIE.

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