Une belle critique de la technologie
Enfin un film d’animation hilarant qui jette un oeil plus que critique sur les réseaux sociaux et autres connectivités mondiales et qui invite les enfants à retrouver le sens de l’humain.
La compagnie Bubble, et ses patrons Marc (voix de Justice Smith dans la version originale) et Andrew (voix de Rob Delaney) ont enfin codé l’algorithme de l’amitié. Grâce à cela, ils mettent sur le marché leur formidable B*bot, robot personnalisable à l’extrême, connecté à tout, transformable en n’importe quoi et appelé à devenir le meilleur ami de tous les enfants.
Mais voilà, dans cette petite ville des États-unis, Barney (voix de Jack Dylan Grazer), 11 ans, ne vit pas comme ses camarades de classe. Il n’a pas d’amis et son père (voix d’ed Helms) et sa grand-mère (voix d’olivia Colman) n’ont pas les moyens de lui acheter un B*bot. Du moins, pas jusqu’à ce que son paternel « récupère » un modèle amoché, car tombé du camion de livraison. Dès son activation, le robot – que Barney baptise Ron (voix de Zach Galifianakis) – ne fonctionne pas comme il le devrait, ce qui entraîne Barney dans une série de folles aventures hilarantes et émouvantes.
Les personnages frappent immédiatement par leurs traits de caractère exagérés, un ressort comique particulièrement efficace dans ce scénario de Peter Baynham (il a coécrit Borat, nouvelle mission filmée) et Sarah Smith (réalisatrice et coscénariste du très bon Mission Noël).
AMITIÉ SINCÈRE
La relation entre Barney et Ron – qui n’est pas connecté au réseau des autres B*bot et dont la mémoire ne contient donc que des mots commençant par « A », ce qui donne lieu à des plaisanteries qui font pouffer de rire – est bien captée, tant par les dialogues que par l’oeil des réalisateurs Jean-philippe Vine et Sarah Smith, également cofondatrice de Locksmith Animation, un nouveau studio britannique dont c’est ici la première production. Et les subtilités de ce qui forme une amitié sincère et durable sont merveilleusement explorées avec émotion et humour, un cocktail particulièrement efficace, tant pour les adultes que pour les jeunes.
L’une des meilleures répliques de Ron ne va plus ? « C’est Mad Max qui rencontre Sesame Street ». Car elle illustre parfaitement l’univers à la fois déjanté et profondément humain de ce film d’animation à ne rater sous aucun prétexte.
● Ron ne va plus
★★★★☆
Un film de Sarah Smith Avec Jack Dylan Grazer, Zach Galifianakis, Ed Helms