« NOUS AUSSI, NOUS AVONS DES DÉCISIONS À PRENDRE »
Cam Neely a hâte de savoir si Patrice Bergeron poursuivra sa carrière
On dirait bien que les Bruins aiment faire durer leur agonie. Cinq jours après l’élimination de son équipe, et après avoir vu ses joueurs, son entraîneur-chef et son directeur général faire de même, Cam Neely, président de la formation bostonienne, a dressé son bilan de fin de saison. Encore une fois, l’avenir de Patrice Bergeron a été au coeur de l’exercice.
À l’instar des membres de l’organisation qui se sont présentés avant lui, Neely souhaite le retour de son capitaine.
« J’espère qu’il est encore satisfait de son jeu, car il a connu toute une saison. Je souhaite qu’il soit mentalement prêt à en connaître une autre », a déclaré l’ancien joueur des Bruins aux médias de Boston présents au complexe d’entraînement de l’équipe.
À 36 ans, l’attaquant originaire de L’ancienne-lorette a somme toute bien fait offensivement avec une récolte de 65 points, dont 25 buts. Toutefois, c’est son travail défensif qui a grandement retenu l’attention. Spécialiste de l’infériorité numérique et maître dans l’art de la mise en jeu, Bergeron a récemment été nommé parmi les trois finalistes à l’obtention du trophée Selke pour la 11e fois de sa carrière.
Il y a quelques jours, le principal intéressé a souligné qu’il allait devoir discuter avec son épouse avant d’arrêter sa décision sur une éventuelle poursuite de sa carrière. Une réflexion que Neely est prêt à lui accorder, mais... « Patrice comprend que nous avons des décisions à prendre. Elles ne seront pas selon qu’il fasse partie de la formation ou non, a indiqué Neely. Nous allons lui laisser le temps de discuter avec sa famille, mais nous aussi, nous avons des décisions à prendre. »
DU MÉNAGE À FAIRE
les Bruins ont déjà 80,1 M$ d’engagés pour la prochaine saison, sous un plafond salarial de 82,5 M$.
Si le Québécois annonce qu’il poursuit sa carrière, Sweeney devra faire un peu de ménage pour libérer de l’espace. D’ailleurs, outre Bergeron, Curtis Lazar, Josh Brown et Anton Blidh sont des joueurs autonomes sans compensation. Évidemment, le départ de Bergeron créait un trou béant entre Brad Marchand et David Pastrnak.
« Ce sera tout un défi de connaître une saison similaire à la dernière sans un Bergeron. Trouver un Bergeron, ce n’est pas facile. On souhaite qu’il soit de retour. Dans le cas contraire, on devra se mettre au travail », a déclaré Neely. Le choix de Bergeron aura une incidence directe sur le travail du directeur général, Don Sweeney. Selon le site capfriendly,
LE TEMPS DE RECONSTRUIRE ?
Avec une récolte de 107 points, les Bruins ont connu une saison au-delà des attentes. D’ailleurs, plusieurs observateurs du Massachusetts se demandent si l’organisation ne devrait pas commencer à songer à une reconstruction. Dire qu’à Montréal, il a fallu une campagne désastreuse de 55 points pour qu’on daigne en parler un peu plus ouvertement.
Tuukka Rask a annoncé sa retraite après une tentative de retour au jeu, Brad Marchand a récemment soufflé sur 34 bougies. Il y en aura 35 sur le gâteau de Nick Foligno, en octobre. « Lorsque le coeur de ton équipe vieillit, tu n’as pas le choix de commencer à y songer. Au cours des 10 ou 11 dernières années, on a fait du bon boulot pour garder notre fenêtre ouverte. Un jour, ça finit par te rattraper », a indiqué Neely.
« Par contre, nous avons quelques bons jeunes joueurs au sein de notre formation. Espérons qu’ils continueront de grandir et qu’ils sauront ajouter leur contribution pour éviter que nous ayons à nous plier à une reconstruction de fond en comble », a-t-il poursuivi.
David Pastrnak, Charlie Mcavoy, Jake Debrusk, Brandon Carlo, Hampus Lindholm et Jeremy Swayman constituent un bon noyau autour duquel bâtir.