Rodriguez s’inquiète des propos « violents » de PSPP
Le ministre s’insurge que le chef péquiste parle d’« exécutions » des francophones
Le lieutenant québécois de Justin Trudeau, Pablo Rodriguez, accuse Paul St-pierre Plamondon de faire la promotion de la souveraineté avec des termes « violents » en rappelant la déportation des Acadiens et des « exécutions ».
« Pour quelqu’un qui dit vouloir faire de la politique autrement, je trouve ça profondément décevant, et même inquiétant », a lancé M. Rodriguez, hier.
Le ministre montréalais soutient ne « pas se reconnaître » avec le « niveau de langage » du chef péquiste, qui a évoqué les « exécutions » et « déportations » des francophones dans l’histoire canadienne.
Cette semaine, Paul St-pierre Plamondon
a dénoncé Ottawa qui perpétue, selon lui, « la triste histoire des francophones et des peuples autochtones dans ce régime d’origine coloniale ».
« Si on ne bouge pas, il va nous arriver ce qui est arrivé aux francophones dans toutes les autres provinces canadiennes », a affirmé PSPP en point de presse, à Québec, mardi.
« DES MOMENTS TRÈS NOIRS »
Même s’il reconnaît des « moments très noirs » dans l’histoire du Canada, Pablo Rodriguez reproche au chef péquiste d’associer « ces moments noirs d’un passé lointain à la situation d’aujourd’hui ».
« Il y a des moments très noirs dans notre histoire », a-t-il reconnu.
« Les Acadiens ont été déportés en 1755, mais le Québec a eu des grands moments de brillance, de lumière, de clarté, de succès économique, de succès culturel, de rayonnement sur le monde. »
Il estime qu’associer ces moments « sombres » au contexte politique canadien d’aujourd’hui constitue un « dérapage ».
« AFFAIBLISSEMENT » DU QUÉBEC
Appelé à mettre son grain de sel, le chef bloquiste, Yves-françois Blanchet, a réaffirmé que le Canada menait à « l’affaiblissement » du Québec.
« Les exagérations, les pentes glissantes, et les propos abusifs… j’ai de la misère à commenter ce que M. Rodriguez a dit parce que de toute évidence il est davantage un expert que moi en de telles matières », a-t-il lancé au sujet de M. Rodriguez.
« POUR QUELQU’UN QUI DIT VOULOIR FAIRE DE LA POLITIQUE AUTREMENT, JE TROUVE ÇA PROFONDÉMENT DÉCEVANT, ET MÊME INQUIÉTANT. »
– Pablo Rodriguez, ministre fédéral
et lieutenant du Québec,
à l’endroit du chef péquiste « SI ON NE BOUGE PAS, IL VA NOUS ARRIVER CE QUI EST ARRIVÉ AUX FRANCOPHONES DANS TOUTES LES AUTRES PROVINCES CANADIENNES. »
– Paul St-pierre Plamondon,
chef du Parti Québécois,
mardi, en point de presse à Québec