Le Journal de Quebec

Le garçon se trouverait dans les décombres de sa maison réduite en cendres par un spectacula­ire brasier Un ado manque à l’appel en Beauce

- – Avec la collaborat­ion de Jean-françois Racine VINCENT DESBIENS

La police est à la recherche du corps d’un adolescent dans les décombres d’un violent incendie qui a réduit en cendres une résidence de Saint-georges, en Beauce, en plus de faire cinq blessés.

Des proches venus sur place au courant de l’avant-midi ont confié au Journal que le jeune qui manque à l’appel est âgé de 13 ans. Ils ont par ailleurs confirmé que les cinq autres membres de la famille recomposée ont obtenu leur congé de l’hôpital et ont été pris en charge par la Croix-rouge.

La tragédie a semé la consternat­ion dans le voisinage. Plusieurs voisins sont venus se recueillir devant la maison qui a été emportée par les flammes sur la 90e Rue.

Caroline Veilleux a habité à cet endroit pendant 15 ans durant son enfance. Déjà atterrée après avoir vu ses souvenirs réduits en cendres, elle avoue avoir eu le coeur déchiré en apprenant qu’un jeune adolescent se trouvait toujours parmi les décombres.

« C’est difficile de voir ça. Il était peutêtre dans mon ancienne chambre quand le feu a commencé. Je trouve ça encore plus épouvantab­le de me dire qu’il y a un enfant là-dedans », constate-t-elle.

UNE « BOULE DE FEU »

Sa belle-mère, qui est toujours voisine de la résidence détruite, dit avoir aperçu une « boule de feu » et avoir entendu des bruits de détonation quand l’incendie a commencé.

« C’était intense ! Je n’ai jamais vu pire feu de ma vie. Ç’a brûlé dans le temps de le dire. C’était un vrai brasier », raconte-t-elle.

Une autre voisine a passé un moment en silence devant la maison détruite par les flammes, hier matin. Elle raconte être accourue après avoir vu la puissante lumière de l’immense incendie.

« Quand je suis arrivée, le feu sortait par les fenêtres et par les murs. C’était épouvantab­le », explique-t-elle.

PAS DE DÉTECTEUR DE FUMÉE

Le directeur du Service de sécurité incendie de Saint-georges, Frédéric Morin, et le maire de Saint-georges, Claude Morin, affirment que la maison n’était pas munie d’un détecteur de fumée fonctionne­l.

« Probableme­nt que si cette maison-là avait été équipée d’une alarme d’incendie, on aurait pu sortir avant que le drame ne se produise. [...] Assurez-vous d’en avoir un fonctionne­l, parce que ça peut sauver des vies et on l’a vu encore hier soir », déplore le maire qui a également fait part de ses plus sincères condoléanc­es à la famille.

Pour sa part, le directeur Morin soutient que son service est formé pour intervenir en milieu rural et qu’il n’y avait pas de problème d’approvisio­nnement en eau. Même si les pompiers étaient prêts à intervenir, il leur était « impossible d’entrer dans le domicile » qui s’est embrasé de manière spectacula­ire durant le trajet depuis la caserne.

« C’était une maison bâtie en 1905, et qui était donc isolée au bran de scie », fait-il valoir. « C’est une matière extrêmemen­t inflammabl­e. » Au total, les dizaines de pompiers volontaire­s ont mis plus de neuf heures pour venir à bout du brasier.

Claude Morin estime que ce drame est un autre exemple de la nécessité pour Saint-georges d’avoir un service de pompiers à temps plein. Une annonce est d’ailleurs prévue en ce sens en septembre prochain. Il s’est également dit « inquiété » par les nombreux incendies, criminels ou accidentel­s, qui ont eu lieu dans les derniers mois.

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