Surveillés à leur insu avant un cambriolage épique
La police de Montréal a aisément cueilli le groupe qui visait une bijouterie
Les 10 individus accusés en lien avec le cambriolage digne d’un film dans une bijouterie de Montréal ont été pris sur le fait, car ils étaient sous surveillance policière depuis plusieurs jours.
Même si le groupe de voleurs avait un plan bien élaboré pour s’emparer de bijoux valant 3 M$, les policiers du SPVM n’ont eu aucun mal à les épingler peu après le crime.
« Ils avaient été vus à plusieurs reprises autour d’une autre bijouterie, ils étaient surveillés, tout indiquait qu’ils avaient un intérêt à aller là », a affirmé au Journal une personne bien au fait du dossier, mais qui ne peut s’exprimer publiquement.
La semaine dernière, la police de Montréal a donc procédé à un beau coup de filet en arrêtant huit hommes et deux femmes qui venaient de dérober des millions de dollars en or, diamants et autres pierres précieuses à la bijouterie Diamants Elinor, située dans le centre commercial Cadillac Fairview à Pointe-claire, dans l’ouest de la métropole.
PLAN AUDACIEUX
Après être entrés par effraction dans le centre commercial en pleine nuit, ils sont entrés dans une boutique de thé et ont percé les murs pour se rendre dans un magasin de beauté.
« De là, ils ont percé un autre trou, qui menait à la salle de bain d’elinor Diamants », a expliqué une source au Journal.
Les voleurs ont alors dérobé des bijoux et un coffre-fort qu’ils ont réussi à transporter dans leur véhicule Dodge Caravan positionné près d’un quai de livraison.
Les voleurs ont pris la poudre d’escampette, mais à peine quelques minutes plus tard, le groupe tactique d’intervention de la police de Montréal arrêtait les occupants du véhicule, ainsi que d’autres suspects dans d’autres véhicules.
Ils surveillaient les suspects, soupçonnés d’être liés au South American Theft Group, un réseau criminel international dont la spécialité est le « tourisme criminel ».
PAS NOUVEAU
Ces gens, quasiment tous originaires d’amérique du Sud, sont spécialisés dans les voyages à l’étranger, où ils commettent des introductions par effraction et des vols.
Ils sont actifs partout dans le monde et Montréal n’est pas épargnée, avec une trentaine d’arrestations liées à ce phénomène dans les dernières années. En 2019, Le Journal avait déjà révélé l’existence de ces « touristes » criminels, à la suite d’une vague de vols dans des résidences de Hampstead.
Dans les jours précédant le vol, les policiers avaient ainsi été vus circuler autour d’un diamantaire de la rue Ferrier. Ainsi, lors du vol commis le 10 avril, les policiers étaient prêts. Sauf que c’est une autre bijouterie qui a été ciblée. La plupart des 10 suspects, âgés de 19 à 38 ans ont renoncé à leur remise en liberté sous caution.