Le Journal de Quebec

Le bonbon que les fans attendent

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J’ai attrapé Martin Saintlouis au vol après son bilan de saison, mardi soir. Je voulais lui demander s’il avait découvert des choses au sujet des amateurs de hockey de Montréal depuis qu’il est entraîneur-chef du Canadien.

Pourquoi cette question ? Parce que le public et les médias montréalai­s n’ont pas bonne réputation auprès des joueurs évoluant dans les autres villes de Ligue nationale.

Saint-louis a maintenant vu les deux côtés de la médaille.

Qu’en pense-t-il ?

« Je pense que si tu démontres vraiment de bonnes habitudes de travail, que tu fournis un effet honnête et que tu leur amènes un bon spectacle, les fans vont l’apprécier », a-t-il répondu.

« On n’a pas abandonné au cours des deux dernières années, surtout cette année. On a été compétitif­s.

« Mais c’est sûr que tu ne peux pas leur servir ça pendant dix ans. Ça leur prend un bonbon à un moment donné. C’est normal. »

LA LUMIÈRE EST VISIBLE

Reste que la reconstruc­tion était un gros morceau à faire avaler aux amateurs. C’est sûr qu’un jour viendra où ils commencero­nt à demander des comptes, mais pour le moment, ça se passe bien.

Le coach est-il surpris ? « C’est sûr qu’il y a des amateurs qui en veulent plus. Tu ne plairas pas à tout le monde », ajoute Saintlouis.

« Mais en général, si les gens regardent vraiment le hockey et qu’ils voient notre façon de faire, ils aperçoiven­t la lumière au bout du tunnel.

« Quand ils ne la voient pas, c’est dur de s’accrocher à la cause. »

Là-dessus, Saint-louis fait tout pour maintenir l’espoir. Pas seulement parce que c’est la chose à faire, mais parce qu’il y croit autant que lorsqu’il s’efforçait de faire tomber les préjugés sur son petit gabarit quand il gravissait les échelons vers la Ligue nationale.

C’est pour ça et plein d’autres raisons que le Canadien a prolongé son contrat de deux ans.

Le coach grandit avec ses joueurs.

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