Pas mal plus que 870 M$, dit Fitzgibbon
Le ministre de l’économie admet qu’il y aura « des dépenses additionnelles pour l’intérieur » du Stade olympique
Québec prévoit dépenser plus que les 870 millions $ annoncés pour le nouveau toit, en vue de refaire une beauté au Stade olympique, a admis le ministre de l’économie hier.
« Il va y avoir des dépenses additionnelles pour l’intérieur, c’est sûr », a signalé Pierre Fitzgibbon à l’étude des crédits des Affaires municipales et de l’habitation.
Le ministre de l’économie, qui est aussi responsable de la Métropole, a reconnu que le toit serait le « point de départ » d’autres dépenses, entre autres pour la maintenance, dont il n’a pas révélé l’ampleur.
En février, le gouvernement caquiste annonçait vouloir régler une fois pour toutes le dossier du Stade avec le nouveau toit qui devrait être complété d’ici 2027.
IL N’A PAS VU LES CHIFFRES
Peu après l’annonce, des experts interrogés par Le Journal avaient prévenu qu’il ne pourrait s’agir que d’un prélude à d’autres travaux de plusieurs centaines de millions de dollars, pour corriger l’acoustique et maintenir l’ouvrage de béton en bonne santé.
Dans ce contexte, la porte-parole de l’opposition officielle pour la Métropole, Filomena Rotiroti, s’inquiétait de savoir si les Québécois rentreront dans leur argent.
Elle a demandé au ministre Fitzgibbon s’il faisait confiance aux chiffres avancés par sa collègue du Tourisme pour ce qui est des retombées économiques.
La ministre Caroline Proulx estime qu’avec le remplacement du toit, elles passeront de 68 à 150 M$ par an, pour atteindre 1,5 milliard $ sur dix ans.
« C’est elle qui a piloté le dossier jusqu’au bout, je la poussais à aller plus vite. […] Je n’ai pas revu ces chiffres-là. J’étais satisfait que le gouvernement puisse régler une fois pour toutes la pérennité du Stade olympique », a admis le ministre.
LA DESTRUCTION EXCLUE
« J’étais un grand promoteur de [sic] faire quelque chose avec le Stade olympique », a affirmé M. Fitzgibbon, pour qui la destruction n’était tout simplement pas une option.
« Même si on avait dit qu’à long terme ce serait économiquement mieux pour les Québécois, j’aurais dit non à ça », a-t-il ajouté.
Il s’est fié aux chiffres que sa collègue a présentés au conseil des ministres pour donner son approbation au projet, sans demander à voir les études.