Le Journal de Quebec

Le plus de voyages annulés en 5 ans

Au RTC, le nombre départs qui n’ont pas eu lieu a atteint un sommet en 2023

- DOMINIQUE LELIÈVRE

La patience des usagers du Réseau de transport de la Capitale (RTC) a été mise à l’épreuve l’année dernière, car le nombre de voyages annulés a atteint un sommet en cinq ans.

Un total de 13 199 voyages qui étaient à l’horaire n’ont pu être honorés en 2023, selon des données obtenues par Le Journal à la suite d’une demande d’accès à l’informatio­n.

À titre de comparaiso­n, c’est 1400 de plus qu’en 2022 ainsi qu’une différence de plus de 5300 par rapport à 2019, l’année précédant la pandémie.

Le taux de livraison du service en a légèrement pâti, pour s’établir à 98,91 % au terme de l’année, soit son point le plus faible dans les cinq dernières années.

Selon la société de transport, ce bond s’explique principale­ment par un problème qui a perduré quelques semaines au début de 2023.

PROBLÈME RÉGLÉ, DIT L’ORGANISME

« Nous avons eu une augmentati­on des annulation­s ponctuelle­s de départs en raison du nombre de réparation­s à faire sur plusieurs véhicules », affirme la porte-parole Raphaëlle Savard.

« Nos équipes ont été à pied d’oeuvre pour rétablir rapidement la situation. Depuis, notre taux de livraison de service est de 99,36 % », soutient-elle.

D’autre part, « le RTC, comme l’ensemble des sociétés de transport en commun, fait face à des situations imprévues qui nous amènent parfois à devoir annuler des départs », comme un employé malade, une panne ou une pièce manquante, justifie-t-elle.

Les données que nous avons obtenues ne tiennent pas compte de la grève de cinq jours des chauffeurs d’autobus de juillet dernier, qui avait donné des maux de tête aux usagers.

Elles ne comprennen­t pas, non plus, la baisse de services qui a touché environ 360 départs par fin de semaine pendant l’hiver, puisque celle-ci était planifiée, explique-t-on.

Cette situation avait donné lieu à un bras de fer entre l’employeur, qui attribuait cette baisse à la pénurie de chauffeurs, et la partie syndicale, qui dénonçait plutôt un manque d’autobus et une mauvaise gestion.

« DÉSAGRÉABL­E »

Quoi qu’il en soit, chaque annulation de voyage a des conséquenc­es bien réelles pour les utilisateu­rs.

« Il faut quand même que je marche un bon 15 minutes pour me rendre à l’arrêt de bus », explique Samuel St-amant, 19 ans. « C’est déjà arrivé avec mon express que je prends chaque matin » et « c’est désagréabl­e » d’attendre dans le froid, note l’étudiant.

« Ça m’est arrivé une fois [alors que] j’allais au travail, imaginez. C’est très déstabilis­ant », témoigne de son côté Michel Bene, 34 ans, qui se dit malgré tout satisfait « dans l’ensemble » par le service du RTC.

« Nous sommes conscients que les annulation­s ponctuelle­s de départs et les ajustement­s de service ont des impacts sur nos clients, et faisons tout le nécessaire pour mitiger ces impacts », indique la porte-parole du RTC, Raphaëlle Savard.

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PHOTOS DOMINIQUE LELIÈVRE Sur la photo principale, un bus du parcours 80 au terminus Les Saules. En mortaise, Samuel St-amand, un étudiant de 19 ans du quartier Saint-émile, raconte que son bus express n’est pas passé il y a environ deux semaines. Il a dû attendre pour prendre un suivant.
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* AU 31 MARS 2024 SOURCE : RTC

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