Les CUPR préoccupés par la crise des ambulances
Prêter main-forte à la Ville d’Ottawa n’est pas un problème pour les Comtés unis de Prescott et Russell (CUPR). Les choses sont toutefois différentes si les CUPR se retrouvent sans ambulance lorsqu’il y a urgence sur leur territoire.
Les huit maires des conseils des CUPR ont été choqués d’apprendre, lors de leur réunion ordinaire du 22 février, que Prescott et Russell n’avaient aucune ambulance disponible plus tôt au cours du mois. En effet, toutes les ambulances des comtés avaient été dépêchées à Ottawa au même moment.
« Évidemment, c’est une situation inacceptable », a déclaré le président des comtés unis, Gary Barton. « Le problème avec Ottawa continue », a ajouté Michel Chrétien, directeur des services d’urgence des CUPR, dans un rapport verbal au conseil.
Certes, les CUPR et la Ville d’Ottawa disposent d’un accord de réciprocité où chacun peut appeler l’autre pour obtenir de l’aide, au besoin. Le problème, c’est que les statistiques démontrent qu’Ottawa fait plus de demandes auprès des ambulances des CUPR que ne le font les CUPR pour le service ambulancier de la Ville d’Ottawa.
Les CUPR ont également un problème avec cette dernière en ce qui concerne sa part du coût, en vertu d’un contrat qui aurait pris fin en 2015 et qui exigeait la répartition des frais. « Essentiellement, depuis que le contrat est fini, les appels (du côté des CUPR) ont augmenté de 250 % », a expliqué le maire de la municipalité de Russell, Pierre Leroux. Cette question a été soulevée avec la province et la Ville d’Ottawa, sans aucun résultat à ce jour.
« La province ne semble pas nous aider », a-t-il déclaré. « Un de nos résidents va mourir, et c’est alors que la province prendra cela au sérieux. »
Le commentaire du maire Leroux est devenu une prédiction puisque le lendemain de la tenue du conseil des CUPR, les médias rapportaient que Claudia Gorenko, une mère d’Embrun, avait dû attendre environ 30 minutes avant l’arrivée d’une ambulance pour son fils Benjamin. En effet, son fils de quatre mois a eu des convulsions et avait besoin de transport médical immédiat à l’hôpital. Ce jour-là, le 6 février, la seule ambulance régionale disponible pour la municipalité de Russell avait été envoyée à Ottawa sur un appel de haute priorité, car le service d’ambulance de la Ville ne disposait pas d’un nombre suffisant d’ambulances.
À un point tel qu’en attendant l’ambulance, Mme Gorenko a dû administrer le bouche-à-bouche à son fils parce que ses lèvres étaient devenues bleues. Benjamin prend du mieux depuis, mais la mère a déposé une plainte à ce sujet auprès du ministère provincial de la Santé.
« C’est vraiment la province qui a créé cette situation, a déclaré le maire Guy Desjardins de Clarence-Rockland, lors de la réunion du conseil des CUPR. Alors, continuons à pousser la province. »
« C’est un peu angoissant, en ce moment, de constater ce que nous obtenons en termes de réponses de la Ville d’Ottawa et de la province », a noté Stéphane Parisien, administrateur en chef des CUPR.
Le récent problème d’ambulance a incité le conseil des comté sun isà de man derà son administration d’envoyer des lettres à Ottawa, au gouvernement provincial et à Grant Crack, député de Glengarry-Prescott-Russell.
La lettre pour le député Crack comprendra une demande de collaboration pour organiser une rencontre en personne avec le ministre de la Santé, Eric Hoskins, ou son personnel de niveau supérieur, lors du prochain forum de l’Association Good Roads de l’Ontario.
Le maire Leroux a également suggéré que le conseil des comtés envisage d’obtenir l’aide del’ opposition pro vinci ale en contact ant le porte-paroled uP ar ti progress is te cons er vat eur en matière des anté.«P our au moins avoir quelque chose sur le parquet de la Chambre », a conclu M. Leroux.