Des données qui inquiètent les francophones
Statistique Canada a récemment publié les points saillants du recensement canadien de 2016. Ceux-ci incluent des données provenant des catégories suivantes : familles, état matrimonial, le ménage et la langue. Le taux de bilinguisme français-anglais a atteint un nouveau sommet au Canada, les deux tiers de cette croissance étant attribués au Québec.
Le taux de bilinguisme au pays a augmenté pour la première fois depuis 2001, passant de 17 % à 18 %. Le nombre de personnes qui considèrent le français comme leur langue officielle a diminué, en Ontario, de 0,2 % depuis 2011. L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) s’inquiète de cette baisse relative du français.
« L’avenir de la communauté francoontarienne est menacé en Ontario, a expliqué Carol Jolin, le président de l’AFO. Cette diminution affecte notre capacité de vivre en français, d’obtenir des services gouvernementaux dans notre langue et d’être représentés auprès des acteurs politiques. » Même si l’usage de la langue officielle française a diminué, le nombre de francophones vivant en Ontario ainsi que les personnes pouvant s’exprimer en français a augmenté.
D’autres données intéressantes du recensement appartiennent aux catégories des familles et du ménage. En général, à travers le pays, le nombre de couples vivant sans enfants a augmenté plus rapidement que ceux qui vivent avec des enfants – avec certains écarts entre l’est et l’ouest du Canada.
L’Ontario est l’une des régions où le nombre de couples vivant avec des enfants est le plus élevé, suivant de près le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest. Plus particulièrement, le pourcentage des ménages d’une seule personne est au sommet dans l’histoire du Canada, à 28,2 %. Globalement, le recensement reflète la diversité du pays en termes de langues et de familles.