Le Reflet (The News)

Aurèle Constantin­eau prend sa retraite après 40 ans

- CAROLINE PRÉVOST caroline.prevost@eap.on.ca

Quand Aurèle Constantin­eau est devenu pompier volontaire à la caserne de Limoges en janvier 1976, il ne se doutait certaineme­nt qu’il ne raccrocher­ait son uniforme qu’une quarantain­e d’années plus tard.

Pourtant, M. Constantin­eau a bel et bien passé 41 ans de sa vie à servir sa communauté comme membre du Service des incendies à Limoges. Des années qui ont passé comme un coup de vent, un peu comme l’homme lui-même.

Dès son arrivée à la caserne de Limoges, M. Constantin­eau a rapidement gravi les échelons qui l’ont mené au poste de chef pompier de cette caserne. « Je suis devenu pompier et, à l’intérieur d’environ huit mois, je suis passé de pompier à capitaine, à celui qui donnait la formation, à sous-chef et à chef », s’est-il rappelé dans un entretien avec Reflet – News. « Je n’avais pas beaucoup d’expérience, mais ils ont vu que je me portais toujours volontaire et que je prenais le leadership ! »

Depuis, M. Constantin­eau a été chef adjoint du Service des incendies de la municipali­té de La Nation. Il a aussi oeuvré en tant que coordinate­ur des Comtés unis de Prescott et Russell pour les incendies, pendant plusieurs années.

La vie de pompier d’Aurèle Constantin­eau a commencé au même moment où la première station de pompiers de Limoges voyait le jour, en 1976. L’homme, natif de Moose Creek, était alors employé à la fonction publique du Canada et résident de Limoges depuis deux ans seulement.

À l’époque, deux raisons l’avaient motivé à poser sa candidatur­e. D’abord, comme son garçon n’avait alors que six mois, il a jugé qu’il serait très avantageux pour lui d’en apprendre davantage sur les diverses mesures de sécurité.

« Quand ils ont demandé, au mois de janvier 1976, pour des pompiers, je savais qu’il n’y avait pas de pompiers à Limoges. À l’époque, mon garçon avait six mois,, alors j’ai pensé ‘il y a quelqu’unn qui est prêt à me donner une formationn pour devenir pompier ! Il n’y a personne qui connaît ma maison autant que moi et j’aiai ma famille à protéger, alors je veux êtree pompier !’ »

Puis, alors qu’il avait environvir­on 11 ans, son voisin, un certain M. Ménardnard qui était pompier, l’avait lui beaucoup avait offert marqué. un cadeau. Ce cadeaucaqu­é. « Dans ce les temps-là, jouets usagés less pompiersra­s ou brisés, ramassaien­tles peinturaie­nt m’a dit : et ‘Aurèle, les arrangeaie­nt.ient. je veux que M.Méx tu Ménard arrêtes à la caserne. J’ai deuxux ou trois cadeaux et je pense queue tu aimerais ça, pour toi et tes frères’.res’. J’y suis donc allé et quandd je suis arrivé, j’ai vu qu’il y avaitait un train à vapeur électrique.ue. Je l’ai pris pour mes frères. Et je n’ai jamais oublié ce que leses pompiers ont fait pour moi et pour la communauté. Quandd j’en ai eu l’opportunit­é, je mee suis dit ‘je vais remettre à maa communauté ce qu’elle m’aa donné !’ »

M. Constantin­eau est doncc entré de plain-pied dans cettee aventure et ce n’est qu’aujourd’hui, plus de 40 ans après, qu’il réalise qu’il a fait carrière dans le domaine. « Je n’ai jamais pensé à où je m’en allais. C’est après 20 et 30 ans que j’ai commencé à réaliser que j’avais fait carrière là-dedans. »

En 40 ans, M. Constantin­eau a pu observer plusieurs changement­s au sein du Service des incendies. « Le plus gros changement que j’ai vu, c’est dans l’habillemen­t, la protection que le pompier porte. Dans le temps, c’était une paire de grandes bottes, un grand manteau, un chapeau en plastique. Le manteau, ça brûlait très facilement. Il pouvait prendre en feu et le casque pouvait fondre! Aujourd’hui, ça prend énormément de chaleur pour que ça brûle. » Caserne Aurèle Constantin­eau Aujourd’hui, la caserne de pompiers de Limoges porte le nom d’Aurèle Constantin­eau. « J’en suis très honoré », a-t-il confié à propos du fait que l’édifice ait été nommé en son honneur. « Ils ont même nommé une rue en mon nom ! » Ce sont d’ailleurs des élèves de l’École élémentair­e catholique Saint-Viateur qui avaient proposé qu’une rue soit nommée Constantin­eau.

Cela a fait comprendre à M. Constantin­eau à quel point il est apprécié dans sa communauté et particuliè­rement auprès des jeunes. « Je n’ai jamais réalisé tout l’impact que j’avais fait dans la communauté jusqu’à ce que j’aille dans les écoles. Les enfants me le disent : ‘Aurèle, tu viens assez souvent, tu es toujours là, tu t’impliques !’ Moi, je ne m’aperçois pas de ça, c’est naturel et j’ai du plaisir en même temps », a-t-il souligné. « Pour moi, donner dans ma communauté et puis ensuite voir comment les gens ont apprécié ça, ça n’a pas de valeur. »

Aujourd’hui âgé de 71 ans, Aurèle Constantin­eau continue de pratiquer le sport qui le passionne depuis toujours : le hockey. Ce sport, il le pratique depuis son tout jeune âge et a toujours occupé la position de gardien de but. Il a d’ailleurs joué dans une équipe de niveau Junior A, où il a eu l’occasion d’affronter Jacques Plante, ancien ggardien des Canadiens de Montréal. Désormais, il se retrouve sur la glace trois fois par semaine, alors qu’il garde les buts d’une équipe constituée d’hommes ayant plus de 70 ans

Sinon, l’homme aime également aller à la pêche, travailler autour du chalet de sa fille, voyager avec sa femme ainsi que

s’im- pliquer au sein de sa paroisse.

Maintenant qu’il est à la retraite, tant de son emploi au gouverneme­nt que du Service des incendies de la municipali­té de La Nation, Aurèle Constantin­eau souhaite prendre la vie au jour le jour. Il se considère très chanceux d’être en bonne santé et d’avoir l’énergie nécessaire pour faire les activités qu’il aime. Bien qu’il n’ait pas de plan précis, il passera certaineme­nt des moments de qualité avec sa famille, dont ses deux petits-enfants.

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— submitted photo When Aurèle Constantin­eau became a volunteer firefighte­r in Limoges in January 1976, he certainly did not suspect that he would still be at the station in 2017. Today, Limoges Fire Station bears his name in honour of his years of service. “For me, it...
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