LE SALAIRE MINIMUM, UN ENJEU DE TAILLE
L’augmentation du salaire minimum en Ontario a été un sujet important au cours des dernières années pour les employeurs de l’Ontario, particulièrement ceux de la région de GlengarryPrescott-Russell (GPR) aux élections provinciales.
Lors d’une table ronde organisée par la Compagnie d’édition André Paquette (EAP) le 17 mai dernier, les trois candidats qui avaient accepté notre invitation, le libéral Pierre Leroux, le libertarien Darcy Neal Donnelly et la néo-démocrate Bonnie Jean-Louis ont fait valoir leurs perspectives sur divers enjeux, y compris l’augmentation du salaire minimum.
Les candidats ont plus au moins convenu que l’augmentation du salaire minimum à 14 $ en janvier dernier, et dont l’augmentation est prévue à 15 $ en janvier prochain, est nécessaire pour aider les travailleurs de la province. Cependant, les écoles de pensées entourant l’exécution de l’augmentation et les solutions pour diminuer l’impact de cette augmentation varient parmi les trois candidats.
[l’augmentation], c’était trop vite. On n’a pas nécessairement donné la possibilité aux petites entreprises de s’ajuster, a déclaré le candidat libéral Pierre Leroux. Cependant, les faits sont les faits et l’Ontario se porte bien, mais pas tout le monde va bien. C’est une occasion pour aider les gens qui en ont besoin, car plusieurs personnes ont besoin d’aide pour avancer dans la vie. »
M. Donnelly du Parti libertarien, pour sa part, croit que les salaires ne devraient pas du tout être contrôlés par le gouvernement, mais devraient être négociés entre l’acheteur et le vendeur. « Nous libérerions le marché et retirerions le gouvernement des affaires et des affaires gouvernementales », a-t-il expliqué.
Mme Jean-Louis est d’accord avec le fait que la période de mise en place progressive du salaire minimum est trop rapide. « Cependant, notre économie est basée sur le travail fourni chaque jour par les Ontariens et Ontariennes et ce travail doit être reconnu et respecté », a précisé la candidate.
Elle a expliqué que le NPD propose une diminution des taxes pour les petites entreprises, pour les aider à compenser l’augmentation du salaire minimum, et que les plans dentaires et de médicaments du NPD permettront aussi aux employeurs d’offrir de meilleurs bénéfices à leurs employés.