Retour sur l'exercice RIMPAC: un bilan très positif ...
La participation des deux escadres de Bagotville à l’exercice Rim of the Pacific ( RIMPAC) au cours de l’été a permis d’atteindre tous les objectifs d’entraînement fixés avant le départ et même plus.
Pour le colonel Darcy Molstad, commandant de la 3e Escadre et de la BFC Bagotville, RIMPAC a permis aux membres de l’Aviation royale canadienne de prouver leur professionnalisme et de démontrer leur capacité à contribuer à toutes sortes de missions en compagnie de ses alliés de partout dans le monde.
« Aux plans stratégique et politique, le ministre de la Défense veut qu’on sache que le Canada, qui est aussi un pays du Pacifique, peut être un joueur de premier plan et je crois quenous l’avons prouvé lors de cet exercice. Des Canadiens occupaient des postes importants lors de RIMPAC, un amiral canadien était d’ailleurs commandant adjoint de l’exercice » , explique le col Molstad qui était luimême au coeur de l’action, puisqu’il commandait la Force opérationnelle aérienne du Canada.
RIMPAC était très important pour l’Escadron 433 puisque c’était la première fois que les Ti - Pics se déployaient depuis que l’Escadron a été reformé, il y a un peu plus d’un an. Le commandant de l’Escadron, le lieutenant- colonel William Mitchell est d’ailleurs très fier du travail accompli lors de cet exercice.
« Nous avons pu compléter notre entraînement en réalisant des missions de tous les genres, c’était un très gros exercice. Nos pilotes on fait du combat air- air, air- sol et aussi de la protection rapprochée de bateaux et de sousmarins. C’est très rare que nous avons l’occasion de faire tous ces genres de missions en un seul exercice. Nous avons aussi volé au côté de F- 22 et de Super Hornet en plus de collaboré avec des militaires des États- Unis, de l’Australie, du Japon et même de la Chine. Ce sont des occasions très rares » , résume le commandant du 433 ETAC.
Les 18 pilotes de l’Escadron 433 ont volé près de 450 heures durant l’exercice. À ces heures, il faut ajouter plus de 220 heures de vol pour se rendre à Honolulu et en revenir.
Tant le colonel Molstad que le lieutenant- colonel Mitchell ont souligné le travail exceptionnel des équipes de soutien qui leur ont permis d’atteindre les objectifs en maintenant un niveau remarquable de disponibilité des avions.
À la 2e Escadre, on sent le même enthousiasme de la part du commandant, le colonel Luc Boucher. « Je suis excessivement satisfait. Nous avons atteint tous les objectifs et nous avons appris beaucoup. C’était une occasion en or pour la 2e Escadre, parce que peut importe la mission ou l’endroit dans le monde, nous devons toujours travailler dans le cadre d’une coalition réunissant plusieurs pays. RIMPAC était une excellente expérience, nous avons pu collaborer avec plusieurs pays et mieux comprendre leur réalité » , lance le col Boucher.
Il faut dire que les 85 membres de la 2e Escadre avaient du pain sur la planche puisqu’ils étaient responsables de concevoir, de transporter, d’aménager et de faire fonctionner le camp qui accueillait les membres la Forces opérationnelle aérienne canadiennes prenant part à RIMPAC. Et le défi était de taille puisqu’il s’agissait de la plus grosse opération aérienne du Canada à l’extérieur du pays depuis la Seconde Guerre mondiale.
« La planification était très importante. Au printemps, notre équipe d’intervention d’ouverture d’aérodrome s’est rendue sur place pour établir les besoins. Comme on nous avait attribué un espace situé sur un terrain de baseball sur une base de la de la Force aérienne américaine de Hicka, près d’Honolulu, nous devions apporter beaucoup d’équpement du Canada pour être entièrement autonomes. C’était un beau défi que nos membres ont relevé avec professionnalisme » , ajoute le colonel Boucher.
Depuis leur retour au début août, l’heure est aux bilans pour les unités qui ont pris part à RIMPAC. Lors des entrevues qu’ils ont accordées au Vortex, tous les commandants ont souligné l’importance des leçons apprises au cours de cet exercice. Tout n’était évidemment pas parfait, mais on assure que les difficultés rencontrées serviront à améliorer leurs façons de faire lors des prochains déploiements.