On s'adapte et on continue!
Même si la BFC Bagotville semble endormie depuis le 16 mars dernier, dans les faits, il n’en est rien. Il est vrai qu’il y a moins de monde sur place et que les priorités ont changé pour certains, mais la base continue d’assumer ses missions essentielles envers le NORAD, les autorités civiles et le gouvernement canadien.
« Ce que nous appelons le travail de routine a été réduit au minimum, mais tout le personnel essentiel aux missions de la base est présent sept jours sur sept et 24 h/ 24 » , assure l’officier des affaires publiques de la BFC Bagotville, le capitaine Gabriel Ferris.
Afin de poursuivre les opérations essentielles, des centaines de personnes se présentent donc au travail chaque jour. C’est le cas pour les membres des services d’urgence évidemment. Policiers, pompiers et personnel médical sont donc tous au travail. « Au 25e Centre des services de santé, tout le monde est là. La clinique continue d’offrir des soins de santé au personnel militaire, à répondre aux urgences et à soutenir les autorités en médecine préventive » , explique le capt Ferris.
De nouvelles règles ont évidemment été mises en place pour assurer la sécurité de tout le monde. Par exemple, les rendez- vous qui ne sont pas liés aux opérations essentielles ou aux libérations ont tous été annulés. De même pour les rendez- vous en physiothérapie et en immunisation ( sauf pour les femmes enceintes et les déploiements).
Par ailleurs, la parade des malades est maintenue tous les matins à 7 h 30, mais le médecin- chef rappelle que cette plage horaire est réservée aux urgences. « Nous vous demandons de faire preuve de jugement. La parade des malades est faite pour les urgences et non pour assurer un suivi médical » , demande la major Melissa Aube, docteure et médecin- chef au 25e C svc S FC.
De plus, les hommes qui présentent de la toux, de la fièvre ou tout autre symptôme lié à la COVID- 19 doivent se raser à la maison avant de se rendre à la clinique pour s’assurer que le masque qu’ils devront porter sera étanche.
Une parade des malades en santé mentale est aussi offerte tous les jours à compter de 8 h. Là aussi on demande de limiter les visites aux besoins réels. « Les situations administratives ainsi que les insatisfactions au travail devront attendre après la crise COVID- 19 » , ajoute la médecin- chef.
Une procédure a aussi été mise en place pour le renouvellement de prescription à la pharmacie de la clinique médicale. Dans tous les cas, il faut appeler le poste 4211 avant de se rendre sur place.
En plus du personnel de la clinique médicale et des services d’urgence, le contrôle aérien, le centre des opérations, les services de météorologie, l’alimentation, l’entretien des aéronefs et des dizaines d’autres services essentiels sont maintenus. Les services offerts au terminal civil de l’aéroport sont aussi offerts normalement.
Une partie du personnel affecté habituellement aux opérations de routine a aussi été réaffecté à la désinfection des espaces de travail. « Certains bâtiments sont désinfectés en profondeur chaque jour. Des militaires ont été spécialement formés par l’équipe de médecine préventive pour assurer la sécurité de tout le monde » , explique l’officier des affaires publiques de la base.
L’équipe PSP et celle du CRFM déploient des efforts d’imagination afin de poursuivre leur travail, par exemple en offrant des entraînements en ligne ou du soutien téléphonique.
Internet est devenu le lien qui permet aux membres de rester en contact avec les différents services offerts.
Une page Facebook a été créée afin de maintenir le contact. L’équipe de commandement y publie régulièrement de l’information. Une discussion est organisée avec le commandant et l’adjudant- chef de la base sur une base régulière afin de répondre aux questions des membres.
En terminant, l’équipe de commandement rappelle que même si les circonstances sont exceptionnelles, les règles de conduite des militaires demeurent les mêmes et que l’utilisation des équipements militaires, des uniformes et du matériel de protection individuel est réservée aux opérations militaires. En aucun cas, il n’est autorisé de les porter ou de les utiliser dans la vie civile ou sans l’autorisation de le faire.