PENSER RETRAITE LORSQU'ON EST JEUNE
Selon un récent sondage du Groupe Investors, sept Canadiens sur dix affirment qu’ils auront assez d’argent pour faire face au coût de la vie durant leur retraite, mais lorsqu’on leur demande combien il leur en coûtera chaque mois pour vivre, 42% des répondants admettent ne pas le savoir. Le problème, c’est que pour les gens de 20, 30 ou même 40 ans, la retraite est une étape très lointaine de leur vie. Avec le remboursement des dettes d’études, les paiements de l’hypothèque, l’éducation des enfants et la tentation de consommer, la marge de manoeuvre pour économiser est mince. Pourtant, il faut accumuler tôt, au jour 1 de sa vie active, pour se constituer une retraite confortable, disent les planificateurs financiers. Mais ce message ne passe pas. « Si on parle de retraite à une personne dans la vingtaine, il n’y a aucune rétention du message », constate Claude Paquin, président Services financiers Groupe Investors Québec. Inutile de culpabiliser les mauvais épargnants. Claude Paquin préconise une approche où les planificateurs financiers jouent la carte de l’indépendance financière. « C’est là que les conseillers peuvent améliorer leur performance. L’indépendance financière, qui procure une liberté d’action, interpelle tout le monde », dit Claude Paquin. Pour convaincre les jeunes travailleurs d’économiser, Hélène Gagné, gestionnaire de portefeuille auprès de Gestion privée PEAK, croit qu’il faut les diriger vers des produits plus adaptés à leur réalité, comme les CELI, qui sont plus flexibles que les REER. « La constitution d’une mise de fonds pour l’achat d’une propriété peut être le premier facteur de motivation », dit cette spécialiste. Quand l’épargne s’inscrit dans les habitudes de vie au plus jeune âge, il devient plus facile, quand la retraite se dessine à l’horizon, de garnir son petit cochon en vue de ses vieux jours.