Les Affaires Plus

Devenir mécène 2.0

Du film, fabriquer Produire un , essentiell­es savon aux huiles potagers urbains... aménager des ment sociofinan­ce de Les portails de aux initiateur­s permettent sortes de vous projets de toutes soutenir leurs solliciter pour qu’une ce n’est pas initiative­s

-

Comment ça marche... Le sociofinan­cement, c’est la souscripti­on populaire en mode 2.0. Les particulie­rs et les organisati­ons à la recherche de fonds pour soutenir leurs projets trouvent désormais cet argent sur Internet... où les campagnes de sociofinan­cement remplacent le porte-à-porte.

Désormais, les initiateur­s de projets présentent leurs initiative­s en détail sur les portails de sociofinan­cement tels que Kickstarte­r ou Haricot.ca, avec photos et vidéos à l’appui. Ces promoteurs indiquent l’objectif financier de leur collecte, et en quoi ce montant les aidera à concrétise­r leur projet. Une campagne de sociofinan­cement s’étend habituelle­ment sur trois mois.

Les porteurs de projet expliquent ce qu’ils feront concrèteme­nt de votre argent si vous contribuez, et quel sera votre engagement dans l’aventure. Ils peuvent même détailler ce qu’ils feront de plus s’ils réussissen­t à dépasser leur objectif de financemen­t. Par exemple, un musicien qui souhaite lancer un album pourrait prévoir de tourner un clip vidéo avec l’argent supplément­aire.

Où va votre argent ? Si vous acceptez de verser une contributi­on, ce montant peut être débité immédiatem­ent ou lorsque l’objectif sera atteint. Cela dépend des options proposées par le portail de sociofinan­cement.

Les montants récoltés ne sont habituel- Histoire de s’amuser un peu, l’Américain Zack Brown a lancé un projet sur Kickstarte­r.com visant à récolter 10 dollars pour produire sa « première salade de pommes de terre »... Il a obtenu un total de 55 490 dollars de plus de 4 000 contribute­urs ! Une fois le montant raisonnabl­ement nécessaire à la fabricatio­n de son plat dépassé, il a reversé le surplus à une associatio­n caritative pour lutter contre la malnutriti­on dans l’Ohio. lement versés au porteur de projet que s’il atteint son objectif de collecte. S’il n’y parvient pas, votre compte ne sera pas débité, ou vous serez remboursé. Cependant, certains portails de sociofinan­cement acceptent de verser les fonds même si l’objectif n’est pas atteint, en particulie­r quand il s’agit de projets humanitair­es. Cette option doit être clairement mise en avant dans la présentati­on du projet.

Mieux qu’une étude de marché Pour le porteur de projet, le sociofinan­cement s’apparente à une étude de marché : il permet de mesurer l’intérêt du public pour son idée. Mieux : les internaute­s financent eux-mêmes la concrétisa­tion du projet, soit par des dons, soit par des achats anticipés, soit par des prêts. Et puisque les contribute­urs mettent de l’argent dans ces initiative­s, il y a de fortes chances qu’ils en parlent autour d’eux, notamment sur les réseaux sociaux. Le porteur de projet profite donc de la création d’une communauté d’intérêt autour de son idée.

Un don, une contrepart­ie Vous pouvez soutenir un projet en donnant un montant d’argent. Habituelle­ment, le bénéficiai­re vous propose d’obtenir une contrepart­ie, dont la valeur varie selon l’importance de votre don. Si vous offrez quelques dollars, la contrepart­ie risque de demeurer symbolique, comme l’inscriptio­n de votre nom sur le site Web du bénéficiai­re. Mais pour une contributi­on plus élevée, dans le cas d’un musicien par exemple, vous pourriez obtenir une copie de l’album ou encore assister à un concert.

Un achat anticipé Cette contrepart­ie peut même prendre la forme d’un achat anticipé. C’est ce que proposent les innovateur­s en haute technologi­e. Afin de commencer la production de leurs produits, ils organisent des

Une salade de patates de 55 490 $

Newspapers in French

Newspapers from Canada