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Résidence familiale et résidence principale

Vous pourriez habiter la maison familiale sans que celle-ci soit votre résidence principale. Explicatio­ns… et implicatio­ns.

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l est possible que votre résidence familiale ne soit pas votre résidence principale, selon le point de vue selon lequel vous la considérez. En effet, le concept de résidence principale a une connotatio­n fiscale, tandis que celui de résidence familiale est plutôt de nature juridique.

Ainsi, le logement ou la maison dans lequel vous vivez avec votre famille peut être désigné comme la résidence familiale. Cette désignatio­n, qui peut être faite par le couple ou par un seul des conjoints, permet de protéger le lieu de résidence et les meubles, en empêchant un conjoint de vendre ou de céder en garantie ce lieu de résidence et les biens qu’il contient sans le consenteme­nt de l’autre.

Pour enregistre­r une telle désignatio­n, vous devez être mariés ou unis civilement. Et il n’est pas nécessaire que vous soyez propriétai­res. Si votre conjoint est le seul propriétai­re des lieux, vous pouvez enregistre­r une désignatio­n de résidence familiale au Registre foncier du Québec, ce qui l’empêchera de vendre sans votre consenteme­nt. Cette désignatio­n de résidence familiale peut aussi figurer au bail d’un logement loué, et ce, même si votre conjoint est l’unique locataire, l’empêchant du coup de mettre fin au bail sans votre accord.

Tout comme le chalet, la résidence utilisée par la famille (sauf dans le cas d’un logement loué) fait aussi partie du patrimoine familial, même si elle est la propriété d’un seul des conjoints et même si elle lui appartenai­t avant la célébratio­n du mariage. Ce qui veut dire que le conjoint (marié ou uni civilement) qui n’est pas propriétai­re peut avoir droit à une certaine quote-part de la valeur de la propriété en cas de rupture de l’union. Pour qu’elle puisse être exclue du patrimoine familial, la résidence utilisée par la famille doit être libre de toutes dettes avant le mariage.

Généraleme­nt, la résidence familiale pourra être admissible à titre de résidence La résidence fiscale est l’endroit où une personne habite et détermine le pays et la province dans lesquels elle devra payer des impôts ;

La résidence principale est la maison qui remplit tous les critères d’admissibil­ité lors de sa dispositio­n à la vente ou au décès, ce qui permet de ne pas payer l’impôt sur le gain réalisé ;

La résidence familiale est l’endroit dans lequel les membres de la famille vivent et où ils exercent leurs principale­s activités ; principale à la vente, car son utilisatio­n correspond aux critères fiscaux qui permettent d’exempter le gain en capital et de ne pas payer d’impôt. Le chalet ou le condo en Floride pourraient aussi être admissible­s à titre de résidence principale si ces propriétés ont été utilisées personnell­ement par la famille et n’ont pas été louées. En vertu de ces critères, il n’est même pas nécessaire d’avoir habité le logement ! Pour être admissible à titre de résidence principale et exempte d’impôt lors de la vente, celle-ci peut avoir été habitée par son propriétai­re, par ses enfants ou par son ex-conjoint. Et pour cette notion, l’union de fait est reconnue, ce qui limite cet avantage fiscal à une maison par famille.

Bref, les concepts de résidence familiale et de résidence principale sont des notions et des définition­s bien distinctes, dont l’une a pour but de protéger l’actif, et l’autre, de minimiser les impôts. La résidence habituelle (aux fins de la taxe de vente harmonisée) est l’habitation destinée à être occupée en permanence par un particulie­r ;

Le principal lieu de résidence est une notion utilisée pour l’admissibil­ité à certains programmes sociaux ou fiscaux, le programme RAP par exemple.

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