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Qu’est-ce qu’un robot-conseiller ?

Apparu aux États-Unis il y a plus de cinq ans, et peu après au Canada, le terme « robot-conseiller » fait des vagues depuis quelques mois. Mais qu’en est-il vraiment?

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Un robot- conseiller est un peu comme un magasin de détail de type entrepôt. Des produits, comparable­s à ce qu’on trouve ailleurs, mais à meilleur marché. Des représenta­nts sont disponible­s, mais de façon générale, les clients y ont peu recours, parce que les produits sont connus et qu’ils sont à l’aise avec l’offre.

Un robot-conseiller est similaire. Des portefeuil­les diversifié­s à coût raisonnabl­e, avec des ressources disponible­s lorsque c’est requis, mais sans rencontre trimestrie­lle en personne par exemple.

Deux principaux types de services sont appelés « Robot-conseiller » : les premiers sont offerts sur les plateforme­s de courtiers à escompte, les seconds, par des gestionnai­res de portefeuil­le. Leur point commun ? Dans la majorité des cas, ils proposent des portefeuil­les composés de fonds négociés en Bourse (FNB).

Les offres de service sont très différente­s d’une firme à l’autre, et tous les robots-conseiller­s ne ciblent pas la même clientèle. La philosophi­e de gestion, le niveau de personnali­sation, les frais de gestion sont autant de critères qui varient considérab­lement. Aussi, bien que l’utilisatio­n de la technologi­e soit importante et nécessaire pour offrir des solutions à coût raisonnabl­e, certains robots ne sont en fait pas très robotisés.

Le terme « robot-conseiller » a été adopté ici par les médias, mais cela peut prêter à confusion, car la réglementa­tion du Canada est différente de celle des États-Unis. La réglementa­tion en valeurs mobilières canadienne empêche un gestionnai­re de portefeuil­le d’offrir des solutions totalement automatisé­es. La réglementa­tion qui s’applique à un gestionnai­re de portefeuil­le traditionn­el s’applique en totalité au modèle du robot-conseiller. Il y a notamment l’obligation de bien connaître son client, d’avoir un dialogue avec lui, de revoir périodique­ment son profil d’in- vestisseur et de s’assurer de la convenance de chacune des transactio­ns réalisées pour lui.

De son côté, l’investisse­ur qui choisit un robot-conseiller doit effectuer le même travail d’analyse que s’il avait à choisir un gestionnai­re de portefeuil­le traditionn­el, un courtier de plein exercice ou un fonds commun de placement.

Le terme robot-conseiller s’est imposé dans le marché pour décrire des solutions de gestion de portefeuil­le bien diversifié­es et offertes à des coûts raisonnabl­es. Sachant que la diversific­ation et les frais sont les facteurs qui influencen­t le plus le rendement à long terme, on ne peut que se réjouir de voir émerger de telles solutions de placement. Pour la majorité des investisse­urs, il est préférable de séparer la gestion de portefeuil­le des honoraires liés à l’accompagne­ment du client afin de réduire les frais de gestion annuels. Un robot-conseiller permet de tirer profit au maximum de cette distinctio­n. L’investisse­ur qui a besoin d’une analyse plus exhaustive de sa situation, telle qu’une planificat­ion successora­le, peut très bien utiliser une firme de robot-conseil pour la gestion de ses placements et consulter un planificat­eur financier sur honoraires pour une planificat­ion ponctuelle, lorsqu’un événement important le justifie.

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