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MITCH GARBER OUVRE SES LIVRES

Investisse­ur aguerri dans le monde du jeu et du divertisse­ment, le dragonMitc­h Garber, PDG de Caesars Interactiv­e Entertainm­ent, doit sa réussite à sa devise : investir dans des entreprise­s qu’il peut contrôler.

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Quel a été votre meilleur coup financier ?

D’avoir su investir en moi-même. Depuis que j’ai quitté le cabinet d’avocats Lazarus Charbonnea­u en 1999, j’ai toujours investi mon capital dans des entreprise­s dont je pouvais contrôler et gérer la destinée.

Et les autres placements, investisse­z-vous à la Bourse ?

J’ai un conseiller qui me donne un coup de main pour mes principaux placements. J’ai aussi un compte autogéré composé d’au moins 90% d’actions canadienne­s.

Quel est votre meilleur truc pour économiser ?

Que l’on gagne 100 000 dollars par an ou un million, le principe reste le même. On réussit à épargner lorsqu’on ne dépense pas plus que ses revenus. Je n’ai jamais emprunté un montant d’argent que je ne pouvais pas rembourser rapidement. En fait, j’aime vivre sans dettes, ça me permet de bien dormir la nuit. Évidemment, ça prend de la discipline. Il y a 20 ans, ma conjointe et moi avions pris l’habitude d’épargner à deux 1 500 dollars par mois. Cette discipline, que nous avons observée pendant 10 ans, nous a aidés à bâtir notre capital.

Quelles sont vos meilleures sources financière­s ?

Au cours des dernières années, j’ai eu la chance d’occuper le poste de présidentd­irecteur général de plusieurs entreprise­s inscrites aux Bourses de Toronto, de New York et de Londres. Notamment chez Terra Payments (1999-2003), Optimal Payment (2003-2006), PartyGamin­g (2006-2008), et plus récemment, chez Caesars Acquisitio­n Company. Ces emplois m’ont permis de rencontrer les plus grands investisse­urs du monde, entre autres John Paulson, qui détient l’un des plus importants fonds d’investisse­ment américain. Ce sont des personnes avec lesquelles j’ai régulièrem­ent l’occasion de discuter et d’échanger sur le monde de la finance.

Faites-vous tout de même quelques folies ?

Ayaye, je dépense beaucoup en vêtements. Et plus particuliè­rement dans les chaussures. D’Adidas à Lanvin, en passant par Prada, j’achète au minimum deux paires de souliers par semaine. Les chaussures sont un des rares accessoire­s que j’achète impulsivem­ent sans même regarder le prix. Je me souviens encore de la première paire de chaussures Prada que j’ai achetée chez Holt Renfrew en 1998. Je me suis présenté à la caisse sans avoir regardé le prix. J’avais fait un saut… mais le choc passé, j’ai continué.

Que faites-vous de toutes ces chaussures ?

Je les porte à plusieurs reprises. Et lorsqu’il n’y a plus de place dans le walkin, je fais don de certaines paires de chaussures à des organisati­ons caritative­s. Ça m’arrive au moins une vingtaine de fois par an.

Ya-t-il une dépense que vous regrettez ?

J’en ai plusieurs, et elles concernent principale­ment l’achat de véhicules de loisirs. On croit qu’ils seront utiles et finalement, on s’aperçoit qu’on n’en a pas vraiment besoin. C’est comme ce bateau de plus de un million de dollars dont je ne me suis jamais servi. Je venais d’emménager en Espagne. Je croyais m’y installer avec la famille pour quelques années. J’ai alors commandé un yacht, construit sur mesure, afin de pouvoir profiter de la Méditerran­ée. Avant même d’en prendre possession, j’ai décidé de revenir vivre à Montréal. J’ai dû vendre le bateau, et du coup, essuyer une perte importante.

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