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Pour faire mentir l’adage « Un malheur n’arrive jamais seul »

- par Daniel Germain

Ceux qui ont lu leur contrat d’assurance habitation, levez la main? Bravo! Maintenant, qui peut jurer qu’il comprend tout ce qui s’y trouve? Moins impression­nant… Il y aura toujours des gens qui s’empressero­nt de ranger ce contrat dans un classeur sans le lire. Et souvent, les autres qui osent y jeter un coup d’oeil ne comprennen­t pas tout ce qu’il implique. On ne se racontera pas d’histoires, l’achat d’une couverture d’assurance pour sa maison, on sait tous que c’est important, mais ce n’est pas le genre de tâche dans laquelle on s’investit avec la rigueur idoine. On appelle souvent le premier courtier venu ou on magasine des prix sur Internet. On évalue ses biens de manière approximat­ive, on ignore les exclusions, on ne comprend pas les avenants (c’est quoi un avenant, au fait ?), puis voilà ! On est prêt à affronter les intempérie­s…

Il est fort probable que cet empresseme­nt soit sans incidence, puisque les risques de subir un sinistre sont minces (à défaut de quoi ces risques ne seraient pas assurables, ou pas à un coût raisonnabl­e). Mais quand ça arrive, alors qu’on n’a pas tout compris dans son contrat, on est prompt à blâmer la compagnie d’assurance si la réclamatio­n tarde à être réglée.

C’est vrai que la compagnie peut se montrer parfois tatillonne, qu’elle abuse souvent du jargon dans ses contrats ; il y a bien des raisons de la haïr quand elle nous laisse en plan après un incendie ou une inondation. Sans hésiter, on la traitera de sans-coeur si elle ne nous prête pas assistance dans un moment difficile.

Il est bon de rappeler que les assureurs ne sont pas des organismes humanitair­es. Ils protègent des biens définis contre des risques définis dans des conditions définies, le tout contre une prime établie en fonction de ces trois éléments. Dès qu’un des paramètres est modifié, on peut compter sur l’assureur pour se défiler en rappelant les termes du contrat.

Il arrive qu’il puisse faire une interpréta­tion abusivemen­t restrictiv­e. Mais dans la majorité des cas, les différends entre les compagnies d’assurance et les consommate­urs découlent d’une méconnaiss­ance de la part de ces derniers du contrat qu’ils ont signé.

Selon l’adage, un malheur n’arrive jamais seul. Il y a pourtant des situations où l’on peut l’éviter. Notre dossier sur les pièges de l’assurance de dommages fournit de nombreux exemples. +

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