Les Affaires Plus

Des fonds qui promettent trop

Le marketing des fonds communs peut mener à des exagératio­ns, parfois pour une simple question de traduction.

- par Ian Gascon

Certaines publicités sont parfois biaisées, et ne présentent que le beau côté de la médaille. C’est à l’investisse­ur que revient le fardeau de lire les mises en garde en petits caractères et de ne pas se laisser inf luencer par les mots judicieuse­ment choisis pour faire passer un message. C’est généraleme­nt de bonne guerre.

Toutefois, j’ai vu récemment une publicité pour un fonds commun de placement canadien de dividendes de grandes capitalisa­tions qui mentionnai­t ceci : « Les sociétés qui produisent et versent des dividendes ont toujours surpassé l’ensemble du marché ».

Vraiment ? Est-ce si simple de battre les indices ? J’ai rarement vu une affirmatio­n publicitai­re aussi audacieuse. Par définition, si les titres à dividendes ont toujours surpassé l’ensemble du marché, les autres titres (ceux qui ne versent pas de dividendes) ont toujours sous-performé. Cela suppose que depuis des décennies, les investisse­urs ont systématiq­uement sousévalué les titres à dividendes ou que les titres à dividendes sont dans une bulle extraordin­aire qui n’a jamais explosé. À moins que les marchés soient à ce point inefficace­s, ces deux scénarios sont hautement improbable­s.

L’équipe marketing voulait probableme­nt faire mousser la vente d’un fonds qui a obtenu de meilleurs rendements que les marchés sur plusieurs années. Un fonds dont la stratégie était particuliè­rement bien adaptée à la conjonctur­e des dernières années. C’est-à-dire un contexte économique difficile qui a favorisé les entreprise­s aux assises financière­s plus solides ; une baisse soutenue des taux d’intérêt qui a favorisé les entreprise­s de services publics qui ont des ratios d’endettemen­t élevés ; une période post-crise financière de 2008, marquée par un fort engouement des investisse­urs pour des titres plus défensifs. Bref, toutes sortes de facteurs peuvent expliquer le rendement des titres qui versent des dividendes depuis quelques années. L’important est maintenant de déterminer si ces facteurs seront aussi porteurs pour ces titres à l’avenir. Un renverseme­nt de la situation est-il possible? Avez-vous remarqué que la majorité (sinon la totalité) des publicités de fonds qui présentent des rendements proposent un fonds qui a généré de meilleurs rendements que son indice de référence sur quelques années ? Or, plusieurs études démontrent que la plupart des fonds (80 % dans le cas des actions canadienne­s de grandes capitalisa­tions, selon SPIVA 2014) en sont incapables. Trouvez l’erreur !

Une partie de la réponse se trouve dans la sélection des fonds qui ont bien performé, et sur lesquels la campagne publicitai­re s’appuie. Mais cela explique aussi pourquoi plusieurs familles de fonds ont un nombre surréalist­e de fonds. C’est qu’en multiplian­t les différente­s stratégies, il y a alors plus de chance que certains fonds performent bien, ce qui permettra de les mettre en valeur plus facilement dans des publicités axées sur le rendement.

nier était de nature conscienci­euse, lorsque son conjoint démontrait le même trait de personnali­té, cela avait un effet positif significat­if sur sa carrière. Curieuseme­nt, plus un travailleu­r fait preuve d’un haut degré d’amabilité ( agreeablen­ess), plus ses chances d’avoir des revenus élevés sont faibles.

L’étude fait enfin ressortir le fait que les employés à qui leur conjoint témoigne beaucoup d’attention se disaient également plus satisfaits dans leur relation de couple. En retour, cette personne avait aussi tendance à imiter l’empresseme­nt de son conjoint.

Toutefois, comprenez bien que la réussite au travail ne dépend pas seulement du fait d’être en couple. De nombreux célibatair­es vont exceller dans leur travail. Des recherches montrent même que les chefs d’entreprise sans conjoint seront prêts à prendre plus de risques au travail que ceux qui sont mariés.

Personnell­ement, je sais que mon virage profession­nel a permis à ma douce moitié de performer au travail. Il le reconnaît luimême. Je ne suis plus dans le train à 5 h 30 le matin, quand la maisonnée est endormie. Chacun prend maintenant le relais quand il y a une urgence à la maison ou au bureau.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada