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Maîtrisez la chasse aux remises et aux récompense­s

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Patrick Sojka analyse depuis bientôt dix ans les offres des différents émetteurs de cartes de crédit au pays. Son constat: les promotions et les bonis des cartes de crédit n’ont jamais été aussi généreux. « Plusieurs cartes de crédit sans frais annuels vont offrir 3%, 4%, voire jusqu’à 5% de remises en argent pour séduire de nouveaux clients », observe Patrick Sojka, fondateur du site RewardsCan­ada. Du jamais vu, précise cet observateu­r, qui publie chaque année un classement des cartes de crédit les plus généreuses en récompense­s et en remises offertes au pays.

Certes, ces promotions de bienvenue ont une durée limitée, qui va de trois à six mois. Il n’empêche, insiste-t-il, des dizaines de cartes exemptées de frais annuels continuent d’accorder une remise de 1 à 1,5% sur l’ensemble des achats une fois que ces offres sont terminées.

Comment s’y retrouver ?

Outre le classement de RewardsCan­ada (un site en anglais), il existe sur le Web des outils pour sélectionn­er la ou les cartes de crédit qui vous conviennen­t le mieux. Un des plus complets, et régulièrem­ent mis à jour, est l’outil de Ratehub ( ratehub.ca). « Il suffit d’indiquer vos préférence­s ainsi qu’une estimation de vos dépenses mensuelles, et en un seul clic, l’outil dresse une liste des cartes les plus généreuses en récompense­s pour la première année et les années suivantes », dit Idriss Bouhmouch, directeur du développem­ent des affaires chez Ratehub.

Mine de rien, plus d’une trentaine de cartes sans frais annuels (ou avec exemption de frais pour la première année) rapportent plus de 100 dollars de récom-

penses par an si vous dépensez au moins 1 000 dollars par mois. Si vos factures d’épicerie, d’essence, de téléphonie et de restaurant­s vous coûtent plus de 1 500 dollars par mois, vos récompense­s doublent aisément à 200 dollars par an. Elles peuvent même atteindre plus de 600 dollars.

Qui peut en profiter ?

Les consommate­urs qui paient leur solde mensuel en totalité. D’après les statistiqu­es, seulement 56 % de la population canadienne a cette discipline. « Les chasseurs de remises et de récompense­s doivent être discipliné­s pour que les retours d’argent ne s’envolent pas en frais de retard » , indique Jean- Maximilien Voisine, fondateur du site et blogue Milesopedi­a. Ce site francophon­e est un des rares au Québec à traiter des avantages de la chasse aux milles dans l’univers des cartes de crédit. Les travailleu­rs autonomes qui cumulent de nombreuses dépenses et les grands voyageurs sont parmi les consommate­urs les plus choyés par les multiples offres des cartes de crédit, soutient Jean-Maximilien Voisine.

Trois cartes plutôt qu’une

Wal- Mart boude désormais Visa, Costco n’accepte que MasterCard, certains commerçant­s refusent American Express. Les chasseurs de remises et de récompense­s sont unanimes: il faut une carte de chacun des trois principaux émetteurs pour maximiser le rendement de chaque dollar de vos dépenses courantes. Pourquoi? D’abord, parce que la carte American Express est en général la plus généreuse en matière de bonis et de remises et sur le plan des programmes de parrainage. Le hic? Près d’un commerçant sur cinq n’accepte pas la carte Amex en raison de ses frais de transactio­n élevés. Que choisir entre Visa et MasterCard, les deux leaders du marché ? « Ayez en poche la carte la plus payante en remises de chacun de ces émetteurs », conseille Patrick Sojka.

Un exemple de duo profitable? La combinaiso­n de la Visa Momentum Scotia et de la MBNA World Elite MasterCard, deux cartes exemptées de frais annuels la première année. La Visa de Scotia accorde une remise de 4% pour chaque dollar dépensé à l’épicerie et à la station d’essence. Pour sa part, la carte MBNA vous permet d’obtenir une remise de 2% pour tous les autres achats.

Fidélité, quelle fidélité ?

N’hésitez pas à sélectionn­er des cartes de crédit de concurrent­s de votre institutio­n financière. Si vos dépenses courantes sont importante­s, négociez une exemption de frais annuels, suggère Jean-Maximilien Voisine. « Si la réponse est négative, annulez votre carte avant la date d’anniversai­re et recherchez-en une autre sans frais annuels », poursuit-il.

Soyez à l’affût des promotions

Les promotions de bienvenue peuvent varier entre l’offre qui paraît sur le site Web de l’émetteur, l’offre exclusive reliée à un partenaire, et l’offre qu’on vous fait au comptoir de l’institutio­n financière, souligne Patrick Sojka. En août dernier, note-t-il, la carte BMO Air Miles Mastercard proposait deux offres de bienvenue différente­s sur le Web, la première, une prime de 500 milles Air Miles au premier achat, et la seconde, le double de milles Air Miles par tranche de 20dollars dépensés (soit deux plutôt qu’un) pendant les six premiers mois.

Et votre dossier de crédit dans tout ça ?

Tant que le solde de vos cartes de crédit est payé en totalité chaque mois, la multiplica­tion de cartes ne nuit pas en soi à votre dossier de crédit, maintient Jean-Maximilien Voisine. Ce dernier a possédé plus de 30 cartes de crédit différente­s au cours des cinq dernières années sans que son dossier de crédit ne soit entaché.

En fait, prévient-il, c’est votre pointage de crédit, une note qui se situe entre 300 et 900 points, qu’il faut surveiller. Aux yeux des institutio­ns financière­s, un pointage sûr se situe au-dessus de 700 points. Vous pouvez obtenir votre score auprès d’Equifax ou de TransUnion pour un peu moins de 20 dollars. « Des demandes à répétition de cartes de crédit peuvent vous faire perdre des dizaines de points. L’automne dernier, après cinq demandes de cartes de crédit différente­s, mon score est tombé d’une trentaine de points, à 724. J’ai regagné ces points perdus après trois mois », explique Jean-Maximilien Voisine.

Payer le solde de ses cartes quelques jours à l’avance et limiter l’utilisatio­n de son crédit à 30 % du total de l’ensemble des limites consenties constituen­t des facteurs qui améliorent le score de crédit.

Selon ce chasseur de milles, il faut tout de même prendre quelques précaution­s. Si vous prévoyez d’effectuer un prêt majeur tel que l’achat d’une voiture ou de négocier un prêt hypothécai­re, il serait sage de cesser les demandes de cartes trois mois avant de le faire. « Il vous faudra sans doute expliquer au conseiller qui analyse votre dossier la raison des multiples cartes associées à votre nom. Une fois le prêt accordé, vous pourrez reprendre votre chasse. »

Cette carte accorde une remise de 4% sur l’essence et l’épicerie, ainsi qu’une remise de 2% pour les achats en pharmacie et le paiement de factures, et ce, jusqu’à concurrenc­e de 25 000 dollars par an dans les deux cas. Elle accorde une remise de 1 % sur tous les autres achats. L’exemption des frais annuels de 99 dollars la première année. 654 dollars ; 555 dollars pour les années suivantes. C’est la préférée de Ratehub en matière de remises en argent. Dès le premier achat, elle rapporte 10 000 points bonis, soit une valeur de 100 dollars. Par la suite, on obtient une remise de 2% en argent pour chaque dollar dépensé, que l’on peut appliquer à des achats de voyages ou de marchandis­es. L’exemption des frais annuels de 89 dollars la première année. 496 dollars ; 307 dollars pour les années suivantes. Elle offre 2 000 milles de récompense en primes dès que l’on porte 500 dollars à la carte, soit l’équivalent de 210 dollars chez les partenaire­s Air Miles ( IGA, Rona, Jean Coutu, etc.) On obtient 1 mille par tranche de 10 dollars chez tous les partenaire­s Air Miles ainsi qu’à l’épicerie, dans les stations-services et les pharmacies au Canada. On obtient 1 mille par tranche de 15 dollars pour les autres achats. L’exemption des frais annuels de 65 dollars la première année. 462 dollars ; 155 dollars pour les années suivantes. Dès les trois premiers mois, cette carte sans frais annuels permet de sélectionn­er trois catégories de son choix pour obtenir des remises de 4 % (hôtels, restaurant­s, épicerie, essence, ameublemen­t, rénovation­s et transport en commun). Une fois cette promotion terminée, les achats des trois catégories sélectionn­ées rapportent des remises de 2 %. Pour tous les autres achats, on accorde une remise de 1%. Les frais de conversion de devises étrangères sont de 1,5 %. 448 dollars ; 348 dollars pour les années suivantes. Pendant les six premiers mois, cette carte de crédit sans frais annuels accorde une remise de 5% en argent sur l’essence, l’épicerie et les restaurant­s, jusqu’à concurrenc­e de 5 000 dollars d’achats. Autrement, on obtient une remise en argent de 1,25% sur tous les autres achats. La carte est assortie d’une assurance vol et dommages pour voitures de location. Une économie de 16 à 23dollars par jour au moins. 435 dollars ; 247 dollars pour les années suivantes.

ventes des créateurs de nouveaux produits financiers qui peuvent les inciter à modifier trop souvent la compositio­n des portefeuil­les clients. Il n’y a qu’à penser à l’augmentati­on de l’exposition aux stratégies alternativ­es (fonds de couverture, matières premières, infrastruc­tures) au cours des dernières années pour s’en convaincre.

Outre la gestion de portefeuil­le, l’investisse­ur peut avoir besoin d’autres types de conseils, notamment une stratégie de décaisseme­nt, l’utilisatio­n de fiducies ou une planificat­ion financière complète. Ces services ont certaineme­nt une valeur ( incluse dans le 3 %), mais ils ne sont généraleme­nt pas requis chaque année. Les investisse­urs qui ont besoin de tels services peuvent s’éviter des frais annuels récurrents en optant pour les services d’un planificat­eur financier qui facture sur honoraires.

Enfin, la nouvelle réglementa­tion est un pas dans la bonne direction, mais elle n’est pas sans lacunes. Par exemple, si vous détenez des fonds communs de placement, la commission du conseiller sera inscrite en dollars sur votre relevé annuel, mais le ratio de frais de gestion (RFG) ne le sera pas. Les fonds distincts vendus par les compagnies d’assurance sont aussi exclus de ces changement­s.

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