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COMMENT CALCULER LE RENDEMENT IMMOBILIER

Si on veut comparer le rendement immobilier avec celui d’un autre actif, c’est le chemin nécessaire, mais pas évident !

- dany.provost@tc.tc

Pour bien des gens, l’investisse­ment immobilier constitue une portion importante de leurs avoirs financiers. En fait, on peut inclure cette portion dans la catégorie « revenu fixe » du portefeuil­le.

Il peut être ardu de calculer le rendement de ce type d’investisse­ment. Alors que certains investisse­urs ne regardent que les revenus de location récurrents qu’ils en tirent, d’autres oublient la fiscalité inhérente à l’immobilier.

Pour bien faire les choses, il faut comparer le rendement qu’il serait nécessaire de réaliser dans un compte non enregistré avec les mêmes flux monétaires pour arriver aux mêmes résultats que l’immeuble. Cependant, cette méthode est complexe.

Il faut d’abord évaluer les flux monétaires nets. Cette étape consiste à calculer combien d’argent, au net, l’investisse­ur retire ou débourse relativeme­nt à son immeuble. Lorsque je dis « au net », je veux dire que l’impôt doit être considéré.

Les flux à considérer sont les suivants :

fonds, frais juridiques, droits de mutation (« taxe de Bienvenue »), frais d’experts et autres ; - courantes et dépenses en capital ; - de localisati­on, remboursem­ent de capital du prêt, pénalités pour remboursem­ent de prêt anticipé, dépenses (revenus) extraordin­aires et autres.

Notons quelques éléments fiscaux importants :

1- Les revenus de location après dépenses sont imposés comme du revenu d’intérêt, sauf exceptions. Cependant, si vous embauchez plus de cinq employés à plein temps pour faire la gestion de votre parc immobilier, votre revenu sera re-catégorisé en revenu d’entreprise, ce qui ouvre droit aux programmes socio-fiscaux et à l’accumulati­on de droits de cotisation au REER. Lorsque le revenu net est négatif, il s’agit d’une perte, et elle est déductible par rapport aux autres revenus. 2- L’une des dépenses admissible­s ne nécessite pas de sortie de fonds. Il s’agit de la déduction pour amortissem­ent (DPA). Elle reflète une dépréciati­on théorique de l’immeuble, qui n’a rien à voir avec la dynamique du marché. Cette déduction est généraleme­nt limitée à 4% (valeur - le montant déjà amorti x 4 %) du montant de l’année précédente et elle est déductible à 100 ainsi être amortie de même que les dépenses en capital ayant été effectuées au fil du temps. Ces dernières ne peuvent être déduites en totalité pendant l’année où elles sont faites. À moins qu’un immeuble ne génère du revenu d’entre- prise, la DPA ne peut créer ou augmenter une perte locative. 3- La vente d’un immeuble a souvent deux récupérati­on d’amortissem­ent, imposable à 100%, lorsque le prix de vente il s’agit d’une perte finale déductible à est supérieur au prix d’achat initial, l’excédent est un gain en capital, imposable à 50%. Pour un terrain, il n’y a que le prix d’achat et le prix de vente qui comptent, toute différence étant un gain ou une perte en capital, imposable ou déductible à 50%. Une fois tous ces flux estimés, on peut se investis les mêmes flux positifs et où seraient retirés les mêmes flux négatifs. En appliquant aussi la fiscalité relative aux placements, on est alors en mesure de trouver quel serait le taux de rendement requis dans ce portefeuil­le pour avoir la même

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