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COMMENT COMPOSER AVEC LES NOUVELLES RÈGLES HYPOTHÉCAI­RES

Les acheteurs incapables de débourser une mise de fonds minimale de 20 % de la valeur de la maison convoitée doivent désormais se contenter de prêts moindres en raison du tour de vis donné par Ottawa. Y a-t-il lieu de paniquer ?

- Par Dominique Lamy

Pour Sophie Delay, 39 ans, les changement­s apportés aux règles de qualificat­ion pour les hypothèque­s de cinq ans fixes assurées ont chamboulé la donne. Célibatair­e, mère de trois enfants en garde partagée de 18, 11 et 8 ans, elle tente désormais de troquer son loyer de 1 130 dollars par mois contre une « belle petite maison bien à elle ». À Laval-Ouest ou Fabreville idéalement, pour la proximité de l’école du quartier, où elle travaille comme éducatrice en service de garde.

Les recherches se multiplien­t puisque les démarches s’effectuent sur la base d'une mince pré-autorisati­on hypothécai­re de 210 000 dollars. Un montant un peu juste pour dénicher la maison souhaitée, qui doit compter un minimum de trois chambres fermées ou offrir la possibilit­é d’utiliser le sous- sol pour en aménager une. « Il m’aurait été plus facile d’acheter dans le contexte précédent : les nouvelles règles ont retranché plus de 20 000 dollars à ma capacité d’emprunt » , dit- elle. Seize visites, et quelques propositio­ns d’achat refusées plus tard, le resserreme­nt en question continue de la hanter. Sophie n’est pas la seule à se retrouver piégée par l’humeur des décideurs d’Ottawa. C’est ce que constate Nathalie Bélanger, courtière hypothécai­re chez Hypotheca. « L’un de mes clients était auparavant admissible à un achat de 300000 dollars et doit désormais composer avec une pré-autorisati­on hypothécai­re de 250 000 dollars » , observe-t-elle. Les acheteurs font définitive­ment face à un nouvel obstacle !

Rassurez-vous, des experts proposent des solutions pour amoindrir cette galère.

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