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L’argent, selon Gilbert Delorme

Premier choix au repêchage du Canadien de Montréal en 1981, Gilbert Delorme n’a jamais fait sauter la banque. Le parcours de l’ex-défenseur est toutefois ponctué de riches expérience­s.

- par Claudine Hébert

Quel a été votre meilleur coup financier ?

Ce sont mes investisse­ments immobilier­s. Lors de mon passage dans la LNH, j’ai joué dans cinq villes différente­s : Montréal, Saint-Louis, Québec, Détroit et Pittsburgh. J’ai également évolué à Muskegon et Kalamazoo, dans le Michigan, avec deux équipes de la LIH. Lors de ces déménageme­nts, qui se produisaie­nt en moyenne tous les 18-24 mois, j’aurais pu louer une maison ou un grand appartemen­t qui m’aurait coûté entre 1 500 dollars et 2 000 dollars par mois. Mon agent m’a plutôt conseillé d’acheter une résidence. Un sage conseil. À chaque revente de maison, j’ai réalisé au moins 15 % de profit. Et ce qui est bien, aux États-Unis, où j’ai acheté cinq maisons au cours de ma carrière, c’est que les intérêts sur le prêt hypothécai­re et les taxes municipale­s sont déductible­s d’impôt.

Avez-vous quelques investisse­ments boursiers ?

J’ai des placements, mais je n’ai plus d’actions. Je n’ai jamais été à l’aise avec la Bourse. On s’entête à garder des titres trop longtemps et hop, notre investisse­ment disparaît. Je me rappelle encore de la bulle des télécoms, juste avant l’an 2000. Mes titres rapportaie­nt énormément. J’en avais vendu la moitié avec un très bon profit. L’autre moitié, je l’ai vue fondre comme neige au soleil. Au final, je n’ai rien gagné… sauf du stress.

Avez-vous un courtier ?

Je confie mes placements à Stéphane Beauregard, chez BMO Nesbitt Burns. Je lui fais confiance. Il a carte blanche. Je sais qu’il a mes intérêts à coeur. C’est un ancien joueur de hockey des Jets de Winnipeg et des Flyers de Philadelph­ie.

Y a-t-il un achat que vous regrettez ?

Oh là, là ! Est- ce qu’il y a des gars qui n’ont pas la maladie des chars et des bateaux ? J’ai un chalet au bord du lac Champlain, dans l’État de New York. Pendant huit ans, j’ai dû changer de ba- teau au moins une fois par année, jusqu’à ce que je me calme en 2001. Une vraie folie. C’est pareil pour les voitures de collection, qui m’ont longtemps fait craquer. Lors de ma première année avec le Canadien de Montréal, j’hésitais entre une Plymouth Barracuda 1970 avec moteur 340 et une Chevrolet 1940 Hot Rod aux couleurs orange candy apple. Les deux valaient environ 14 000 dollars. J’ai opté pour la Chevrolet. Je m’en mords encore les doigts. La Barracuda que j’ai laissé filer vaut aujourd’hui un peu plus de 100 000 dollars. Si ce n’est pas 150 000 dollars.

Parlez- nous de votre aventure Tim Hortons

Mon épouse, Diane, et moi avons été proprios d’un Tim Hortons, à Saint-Basilele- Grand, de 2003 à 2013. Au départ, je cherchais une occasion d’affaires. J’ai bien aimé pouvoir faire travailler plein de jeunes de la région, y compris mes trois enfants. Au moment où nous sommes parvenus à rembourser l’hypothèque de la franchise, l’entreprise nous a demandé de procéder à des travaux de modernisat­ion. Ça m’a refroidi. On a donc décidé de passer à autre chose.

L'achat d'un restaurant traditionn­el pourrait-il vous tenter ?

Jamais ! Je ne m’embarque plus dans ces histoires. J’ai beaucoup plus de plaisir à animer mon émission de radio à 91,9 Sports et à occuper mon rôle de panéliste à l’émission « L’antichambr­e », à RDS.

J'ai hésité entre une Plymouth Barracuda 1970 avec moteur 340 et une Chevrolet 1940 Hot Rod aux couleurs orange candyapple. »

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