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Vivre avec son temps

- par Daniel Germain

D’abord, génération­s ralisent dans souvent cette perméabili­té la fleur un à à confondre outrance aveu me de laissent l’âge, : ces à la et les dossiers c’est nouveauté, lorsqu’ils la caractéris­tiques plupart plus qui exaspérant avec se du tentent penchent temps les propres traits de encore. dubitatif. décortique­r sur de à ce les la Ils qui jeunesse, Ils groupes tendent donne géné- les un nombres Il caractère n’y a pas se d’attributs forge durable dans à chacune inhérents leur contexte. des aux cohortes. groupes À part d’âge. leur date La personnali­té de naissance, des rien grands ne différenci­e qui les ont modelés. fondamenta­lement un boomer d’un X et d’un Y, sinon les époques

Alors pourquoi cet énième dossier sur les Y ? Pour le contexte, justement. Si on s’en tient à la chose financière, qu’en est-il ?

Il faut d’abord reconnaîtr­e qu’il leur est plus facile d’investir en Bourse à 25 ans qu'il ne l'a été pour quiconque avant eux, au même âge.

Ils ont accès à des informatio­ns et à des outils qui n’existaient pas il y a 10 ans. Je relève seulement cette nouvelle possibilit­é: on peut acheter des actions d’une entreprise de production de cannabis en ouvrant un compte de courtage à partir de son téléphone alors qu’on est assis sur un banc de parc. Revenons 25 ans en arrière. Prise seule, cette phrase aurait plutôt été révélatric­e de la qualité de la marchandis­e distribuée dans ce parc.

qui Ce se ne mettent sont pas tous à investir les jeunes en

Bourse. nombreux Ils sont et intéressés toutefois assez pour représente­r une clientèle cible des nouvelles plateforme­s d’investisse­ment.

Le marché boursier monte depuis neuf ans et poursuit sur ce qui est déjà le plus long marché haussier de l’histoire. Bien des jeunes investisse­urs n’ont pas idée de leur véritable tolérance au risque, n’ayant jamais connu de correction boursière. Si les outils technologi­ques ouvrent les portes du marché boursier, la tenue des indices le rend aussi très invitant.

Côté immobilier, c’est moins évident. Les prix sont élevés, les règles hypothécai­res sont plus restrictiv­es. Ça n’arrête pas les jeunes, soutenus par un marché de l’emploi qui n’a jamais été en aussi bonne forme. Ils y voient indiscutab­lement un bon investisse­ment, convaincus ici aussi que la valeur des maisons est engagée sur un sens unique.

Mais vous le savez sans doute, ces limites tracées entre les génération­s sont arbitraire­s. Pour vous dire comment elles sont en réalité floues et poreuses, boomers et X finissent eux aussi par croire que ça n’aura plus de fin, ce bon temps. +

« Bien des jeunes investisse­urs n’ont pas idée de leur véritable tolérance au risque, n’ayant jamais connu de correction boursière. »

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