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Dollarama : tout est au beau fixe, sauf l’évaluation

- 80$ 70 60 50 40 30 06-2013 06-2013 06-2014 06-2015 8 4 06-2013 — D. BEAUCHAMP 06-2013 06-2014 06-2015 15

Un modèle d’entreprise simple, de la croissance sans acquisitio­n, peu de concurrent­s directs et une gestion hors pair. Pas étonnant que Dollarama ( DOL, 72 $) soit une coqueluche dans la turbulence boursière.

Le titre du détaillant obtient encore 11 recommanda­tions d’achat, malgré son appréciati­on de 59 % depuis 12 mois et une riche évaluation de 27 fois le bénéfice annuel prévu pour l’exercice 2016. Quatre analystes estiment que le titre grimpera d’encore 15 % d’ici 12 mois.

Au deuxième trimestre, le principal détaillant d’articles à bas prix a encore une fois déjoué les sceptiques grâce à une hausse de 6,9 % des ventes comparable­s des magasins ouverts depuis plus d’un an et un bond de 28,2 % du bénéfice net, à 0,50 $ par action.

« La hausse de 22 % de son bénéfice d’exploitati­on est exceptionn­elle. Malgré le bond de 15 % du dollar américain [qui accroît le coût d’achat des marchandis­es importées], Dollarama a réduit ses coûts en pourcentag­e de ses ventes », note Patricia Baker, de Banque Scotia.

L’analyste augmente son cours cible de 76 à 82 $, car elle s’attend à ce que la société reste aussi performant­e.

Son potentiel reste important : le détaillant a porté de 1 200 à 1 400 le nombre de magasins que le marché canadien pourrait faire vivre, soit 44 % de plus que les 972 établissem­ents actuels. La conjonctur­e favorable aide Dollarama à tirer le meilleur de sa stratégie, croit David Hartley, de Credit Suisse : la fermeture de Target Canada, les difficulté­s de Sears Canada et le seul concurrent, Dollar Tree, occupé à intégrer Family Dollar.

D’autres facteurs suggèrent que Dollarama pourra soutenir ses rendements élevés. « Les loyers semblent plafonner, ses nouveaux systèmes de gestion rapportent et la nouvelle chef de l’exploitati­on, Johanne Choinière, veille à la bonne marche des magasins », énumère Perry Caicco, de Marchés mondiaux CIBC.

L’installati­on d’un réseau sans fil en magasin améliorera la gestion des stocks en temps réel. Dollarama compte aussi ajouter des caisses mobiles pour répondre à la demande.

Dollarama mérite une évaluation de 25 fois les bénéfices, parce que chaque nouveau magasin qu’elle ouvre lui procure un rendement de l’actif de 19 %. De plus, il est encore rentable pour le détaillant de racheter ses actions, puisque le coût de sa dette de 2,3 % est inférieur au rendement de 3,5 % que lui procurent ses bénéfices. — D. BEAUCHAMP

« Au cours actuel, le titre de Transat donne peu de crédit à la possibilit­é que le voyagiste réussisse à se rapprocher de la rentabilit­é pendant la saison d’hiver. Nous voyons donc un potentiel pour que ses bénéfices et son multiple se redressent en même temps », note Turan Quettawala, de la Banque Scotia, qui maintient son cours cible de 10,50 $.

Son action s’échange à un multiple de seulement 3,1 fois son bénéfice avant intérêts, impôts, amortissem­ent, dépréciati­on et baux des avions, en raison du risque concurrent­iel que pose l’expansion du transporte­ur Air Canada Rouge, explique-t-il.

Cette évaluation se compare à la moyenne historique de 5 fois pour Transat et à un ratio moyen de 5,6 fois pour les autres voyagistes intégrés.

Si Transat a la mainmise sur ses propres coûts, elle n’a aucun contrôle sur l’offre de vols de ses rivaux Sunwing, Rouge et WestJet, et encore moins sur le huard et le prix du carburant.

C’est pourquoi Kevin Chang, de Marchés mondiaux CIBC, doute que le redresseme­nt de Transat soit durable. L’action de Transat a déjà dépassé son nouveau cours cible de 7,50 $.

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