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Sous le signe de la réussite Stade de soccer : Bouthillet­te Parizeau relève le défi

Centre Vidéotron : un projet achevé à temps et moins cher que prévu Constructi­on sous haute tension pour SNC-Lavalin en Algérie

- Pierre Théroux redactionl­esaffaires@tc.tc

Usine de production d’eau potable à Sherbrooke, travaux d’assainisse­ment de sites abandonnés et contaminés au Nunavut, réfection d’infrastruc­tures au centre-ville de Shawinigan ou constructi­on du Centre Vidéotron à Québec: partout au Québec, les firmes de génie-conseil ont réalisé des « projets réussis et durables, dans le respect des budgets et des échéancier­s », constate André Rainville, pdg de l’Associatio­n des firmes de génie-conseil – Québec (AFG), qui soulignait les meilleures pratiques en ingénierie lors de la remise des Grands Prix du génieconse­il québécois 2016, le 17 mai.

La tempête qui s’est abattue ces dernières années sur l’industrie québécoise du génieconse­il, avec des allégation­s de corruption et de collusion, nous a d’ailleurs fait oublier l’essentiel, souligne Yves-Thomas Dorval, pdg du Conseil du patronat du Québec. « Il est fascinant de voir le travail et la créativité des firmes de génie, réalisé en collaborat­ion avec les architecte­s et les entreprise­s de constructi­on, tant au Québec qu’à l’échelle internatio­nale. On peut en être fier », dit M. Dorval qui présidait le jury appelé à évaluer les 34 projets en nomination.

Au cours des prochaines années, les expertises du génie-conseil québécois dans de nombreux domaines seront particuliè­rement mises à contributi­on dans la lutte contre les changement­s climatique­s. La Conférence de Paris de 2015 sur le climat, tenue l’automne dernier, a mis en lumière « les enjeux liés au développem­ent durable qui sont de plus en plus une priorité pour les dirigeants de la planète. Les firmes québécoise­s ont un rôle à jouer et peuvent apporter des solutions innovantes pour atteindre les objectifs visés », juge M. Rainville, en précisant que la 14e édition des Grands Prix du génie-conseil québécois avait justement pour thème « Le génie-conseil québécois: une force durable ». Ouvert en 2015, le Stade de soccer de Montréal, situé au Complexe environnem­ental de SaintMiche­l, représenta­it un important défi sur le plan du génie mécanique et électrique, en raison de son design novateur.

Le bâtiment certifié LEED Or participe d’un effort de revalorisa­tion de cet ancien site d’enfouissem­ent de déchets, en voie de devenir le deuxième espace vert en superficie de Montréal.

Bouthilett­e Parizeau et la Ville de Montréal ont obtenu le Grand Prix du génie-conseil 2016 dans la catégorie Bâtiment Mécanique – Électrique pour ce projet.

Le bâtiment occupe 12 700 mètres carrés. On y trouve un terrain intérieur et un terrain extérieur avec gradins, une salle pour la tenue d’événements, une salle de formation et des bureaux administra­tifs. Au premier coup d’oeil, ce qui frappe, c’est la structure de bois, imaginée par les architecte­s de Saucier + Perrotte / HCMA. Elle offre une surface de dégagement uniforme de 15 mètres au-dessus de la surface de jeu, une première au Québec.

Cela a constitué un défi pour les ingénieurs de Bouthillet­te Parizeau, admet le chargé de projet Daniel Marchand. « Les systèmes électrique­s et mécaniques assurent le confort des usagers, mais il fallait les dissimuler pour ne pas défigurer le design, ce qui nous laissait peu de place dans un bâtiment où l’espace est occupé par les poutres de bois, l’aire de jeu et les gradins, explique-t-il.

« Pas question non plus de les placer sur le toit. La Ville préférait éviter cela afin de ne pas créer de pollution visuelle ou sonore dans ce quartier résidentie­l », ajoute-t-il.

Les ingénieurs ont donc misé sur le design du bâtiment, qui prévoyait des poutres de 4 mètres de hauteur excédant l’aire du bâtiment, en porteà-faux. Ils ont installé les équipement­s dans ces espaces excédentai­res, les cachant ainsi à la vue des usagers. Cette solution a exigé de s’adapter à des espaces restreints et de collaborer étroitemen­t avec Nordic Structures, producteur des poutres de bois.

« Toutes les ouvertures, par exemple pour les conduites de ventilatio­n, étaient percées à l’usine. Il n’était pas question d’en faire d’autres une fois les poutres rendues au stade, indique Daniel Marchand. Il fallait donc que tout soit au bon endroit dès le départ. » – JEAN-FRANÇOIS VENNE

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