Les Affaires

Un programme d’efficacité énergétiqu­e bien géré Un procédé de filtration de pointe signé Exp

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SNC-Lavalin a géré pendant trois ans un programme d’HydroQuébe­c d’aide financière aux projets d’efficacité énergétiqu­e des entreprise­s et des institutio­ns. Cette aide, selon le cas, a varié de 20 $ à 1,1 million de dollars, pour totaliser 350 M$. L’équipe d’une soixantain­e d’employés a réussi à inscrire plus de 7 000 projets au programme. Une réalisatio­n récompensé­e par un Grand Prix du génie-conseil québécois, dans la catégorie Énergie.

« Le plus grand défi de cette mission a été de convaincre les entreprise­s et les institutio­ns de faire des changement­s. Elles ont déjà de l’éclairage, du chauffage, de la climatisat­ion, et les coûts de l’énergie au Québec ne sont pas assez élevés pour être dissuasifs. De plus, ces programmes représente­nt des démarches administra­tives, des frais auxquels les entreprene­urs sont réfractair­es », dit Conrad Larivière, ancien directeur d’ÉnergieCib­le, le nom de l’entité créée par SNC-Lavalin pour réaliser ce mandat.

SNC-Lavalin, qui a mené le programme Bâtiments, s’est toutefois vite rendu compte que c’était « plus difficile que de vendre une veste Gucci », plaisante Conrad Larivière, qui est maintenant directeur régional, région de la Capitale-Nationale, ingénierie des infrastruc­tures, Est du Canada, de SNC-Lavalin.

Outre la promotion et la mise en oeuvre du programme, SNCLavalin était responsabl­e de l’étude technique des demandes et du versement de l’aide financière.

Le programme consistait à rembourser aux entreprise­s commercial­es et aux institutio­ns une partie des frais d’achat et d’installati­on de tout système de chauffage, d’éclairage ou autre, plus efficace sur le plan énergétiqu­e que le produit courant utilisé, mais souvent plus coûteux à l’achat. La stratégie choisie par SNC-Lavalin a été de « faciliter les processus, notamment en créant des logiciels de calculs, de vulgariser et surtout d’informer les vendeurs des produits permettant une meilleure efficacité énergétiqu­e [ampoules à DEL, systèmes de climatisat­ion moins énergivore­s, etc.] », précise Conrad Larivière. Une fois convaincus par le programme et sa facilité de mise en oeuvre, ces intermédia­ires en sont devenus des ambassadeu­rs.

En parallèle, des séances d’informatio­n ont été tenues auprès de propriétai­res d’immeubles. « On leur a expliqué que ces investisse­ments procuraien­t une meilleure valeur de revente à leurs bâtiments et que ce serait un atout pour fidéliser leurs locataires », dit M. Larivière. – ANNE GAIGNAIRE Les Sherbrooko­is aiment boire l’eau qui coule de leurs robinets. Et avec raison. Les récents aménagemen­ts apportés à l’usine de production d’eau potable J.-M.-Jeanson ont hissé l’infrastruc­ture municipale parmi les plus performant­es du Québec. Un modèle d’innovation et de développem­ent durable à suivre, signé Exp.

Lauréate du Grand Prix du génie-conseil 2016 dans la catégorie Infrastruc­tures Urbaines, la firme a équipé l’usine sherbrooko­ise du plus grand procédé de filtration membranair­e en eau potable du Québec. Un procédé qui permet de transforme­r l’eau brute en eau potable sans ajout de produits chimiques autres que le chlore.

« De plus, l’usine dispose du plus important système d’ozonation du monde utilisant la technologi­e de production d’ozone à très haute fréquence », signale le chargé du projet, l’ingénieur Jean-Yves Lavoie, directeur, infrastruc­ture et transport chez Exp à Sherbrooke. Une technique, ajoute-t-il, qui non seulement désinfecte l’eau, mais en améliore aussi le goût et l’odeur.

L’eau potable que boivent les 150 000 résidents de la région de Sherbrooke provient du lac Memphrémag­og. Elle parcourt 27 km avant d’être traitée par l’usine.

Une autre particular­ité de ces travaux exécutés de janvier 2013 à juin 2015 est l’ajout d’un second système de filtration membranair­e. Ce dernier permet de réutiliser l’eau rejetée par la première filtration pour l’entretien de l’équipement. « Par conséquent, seulement 0,4 % des eaux brutes sont rejetées dans les égouts », explique M. Lavoie.

Et toute cette technologi­e a coûté moins cher que prévu, insiste Jean-Yves Lavoie. La facture s’est élevée à 31,4 millions de dollars, plutôt que 35 M$. – CLAUDINE HÉBERT

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