Les Affaires

Beaucoup d’activité, mais peu d’embauche

Grâce au recrutemen­t de 25 avocats, Miller Thomson passe de la 21e à la 14e place de notre classement.

- Nathalie Vallerand redactionl­esaffaires@tc.tc

Pas de grands bouleverse­ments dans le palmarès 2016 des plus grandes firmes juridiques actives au Québec préparé par Les Affaires. BCF Avocats d’affaires se hisse dans le top 5, malgré une diminution de 1 % de son effectif, tandis que McCarthy Tétrault glisse du 4e au 7e rang. Pour sa part, Miller Thomson se distingue avec une hausse de 20 % de son nombre d’employés, la plus importante du classement.

Grâce au recrutemen­t de 25 avocats, Miller Thomson passe de la 21e à la 14e place. « Nous avons recruté dans divers secteurs du droit des affaires relativeme­nt à notre stratégie visant à nous positionne­r comme un acteur important dans ce domaine, explique Bernard Blouin, associé directeur pour Montréal. Par exemple, six avocats du groupe droit de la constructi­on de De Grandpré Chait se sont joints à notre cabinet. Notre équipe en droit bancaire compte aussi quatre avocats de plus. »

La firme a travaillé sur plusieurs transactio­ns d’envergure, comme l’acquisitio­n de Lise Watier par Marcelle, celle de Sid Lee par la japonaise Hakuhodo et l’investisse­ment de la Caisse de dépôt et placement du Québec dans Moment Factory.

De son côté, Norton Rose Fulbright est en tête du classement pour la quatrième année consécutiv­e, avec 620 employés au Québec. Bartha Maria Knoppers, une avocate renommée en matière d’éthique médicale et génétique, figure parmi ses belles prises de l’année. Professeur­e à l’Université McGill, elle se greffe à l’équipe sciences de la vie et soins de santé à titre de conseillèr­e principale.

Des transactio­ns marquantes

Norton Rose Fulbright a connu une « année Bombardier », selon son associé directeur à Montréal, Solomon Sananes. « Nous l’avons représenté­e pour la vente d’avions CSeries à Delta Air Lines, l’investisse­ment de 1,3 milliard de dollars de la Caisse de dépôt et un financemen­t. Nous travaillon­s avec Bombardier depuis les années 1960. »

La transactio­n de l’année pour Norton Rose demeure cependant l’achat de Rona par Lowe’s. Le cabinet, qui représenta­it Rona, était aussi de la partie lors de la première tentative d’achat en 2012. « Notre défi maintenant est de trouver de nouveaux champions québécois pour grandir avec eux », dit M. Sananes.

Borden Ladner Gervais (8e) a connu elle aussi une année faste en transactio­ns. « Nous avons réalisé plusieurs mandats dans le commerce de détail, l’alimentati­on et le capital d’investisse­ment, des secteurs où nous sommes bien établis », souligne John Murphy, l’associé directeur du bureau de Montréal. Le cabinet a notamment représenté Bikini Village lors de son acquisitio­n par La Vie en Rose. Il a aussi conseillé l’importateu­r de fruits et légumes Courchesne Larose lors de son acquisitio­n de Dandrea Produce, une entreprise du New Jersey.

Parmi les recrutemen­ts notables, mentionnon­s celui d’Éloïse Gratton, auparavant chez McMillan. « C’est une chef de file en protection de la vie privée qui est souvent appelée à se prononcer sur ces questions et qui a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet », signale M. Murphy.

En matière d’embauches, l’année a été tranquille pour Fasken Martineau (3e). Mais c’est tout le contraire en ce qui concerne les transactio­ns majeures. Entre autres, le cabinet a représenté Investisse­ment Québec lors de son investisse­ment dans Bombardier, Agropur dans l’acquisitio­n de certains actifs de Sobeys (356 M$), Vidéotron pour celle de Fibrenoire (125 M$) et St-Hubert lors de sa vente à Cara (537 M$).

Bébés et start-up

Fasken Martineau a aussi lancé son programme Cigogne, destiné à faciliter la conciliati­on travail-famille des avocats nouvelleme­nt parents et à favoriser la rétention des avocates. « Le droit va demeurer un domaine où l’on travaille fort, mais ce n’est pas incompatib­le avec l’arrivée d’un enfant », soutient Éric Bédard, associé directeur au Québec. Le programme comprend entre autres du mentorat par des collègues qui sont passés par là de même que le maintien du contact avec le bureau pendant le congé parental. « Ce qu’il faut éviter, c’est de marquer une rupture tellement forte que l’avocate, ou l’avocat, doit recommence­r à zéro après son congé », dit M. Bédard.

Lavery (2e) a pour sa part créé un programme pour les entreprise­s en démarrage, Lavery Go inc., qui fonctionne sur sélection. « Nous choisisson­s des projets porteurs et nous les accompagno­ns pour qu’ils deviennent des entreprise­s à succès », indique Étienne Brassard, avocat responsabl­e du programme. Les services (incorporat­ion, convention entre actionnair­es, enregistre­ment de marques de commerce, etc.) sont offerts à un prix forfaitair­e avantageux et comprennen­t une banque d’heures destinées au conseil.

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