Des stages indispensables pour assurer la relève
Depuis 15 ans, plus de 2 800 stages ont été effectués par 2 000 étudiants par l’intermédiaire des Instituts aérospatiaux de Montréal (IAM), qui envoient des étudiants du baccalauréat en génie faire des stages dans des entreprises aérospatiales.
Nancy Paliotti, directrice des comptes clients, design intérieur et visualisation avancée dans la division avions d’affaires de Bombardier, a fait deux stages chez Pratt & Whitney Canada (P&W) grâce à cette initiative, en 2002 et 2003.
« Cela m’a menée à faire d’autres apprentissages, notamment sur le plan des présentations. Des compétences dont je me sers aujourd’hui dans mon emploi », dit-elle.
En 2000, Hany Moustapha, directeur de l’Institut de conception et d’innovation en aérospatiale à l’École de technologie supérieure (ÉTS), gère les programmes de technologie chez P&W. Il constate que l’entreprise aurait besoin d’étudiants pour appuyer certains projets de recherche, mais dans des tâches ne justifiant pas le recours à des étudiants de maîtrise ou de doctorat. Il discute donc avec les universités de la possibilité de créer des instituts qui fourniraient des stagiaires au baccalauréat.
En forte progression
L’ÉTS est la première à embarquer, en 2003. Suivent l’École Polytechnique et l’Université McGill, puis l’Université de Sherbrooke et l’Université Laval en 2015. Rapidement, Rolls Royce, Bombardier, Bell Helicopter et Siemens accueillent aussi des stagiaires. Le nombre de ceux-ci grimpe en flèche, passant d’une vingtaine la première année à plus de 300 en 2015.
Bon an, mal an, environ la moitié d’entre eux fait un séjour chez P&W Canada, pour des projets de quatre à six mois. « Ils travaillent en soutien aux ingénieurs, explique Mario Modafferi, directeur, recherche et technologie. Ils peuvent, par exemple, faire des tâches de bureau liées à la gestion d’un projet, etc. Cela les aide à comprendre le contexte quotidien de la pratique du génie et libère nos ingénieurs de certaines tâches. Nous apprenons à connaître ces