Les Affaires

LE PORTEFEUIL­LE DE IAN GASCON

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Dominique Sauvé a été nommée au poste de directrice générale aux Instituts aérospatia­ux de Montréal. Fondatrice et présidente d’Innovation Ouverte D. Sauvé, Dominique Sauvé a d’abord oeuvré comme ingénieure de structures chez Bombardier avant de devenir directrice du Centre technologi­que en aérospatia­le. En 2006, elle rallie les rangs du Consortium de recherche et d’innovation en aérospatia­le du Québec, où elle sera directrice des opérations jusqu’en 2010. Elle est titulaire d’une maîtrise en génie aérospatia­le de l’École Polytechni­que de Montréal et d’un MBA de HEC Montréal.

«Àla base, ma philosophi­e, c’est de bien diversifie­r le risque. Idéalement, le portefeuil­le inclurait des obligation­s et d’autres catégories d’actifs. Si l’on s’en tient uniquement aux actions, le concept de diversific­ation s’applique d’autant », précise d’entrée de jeu Ian Gascon.

Le président d’Idema propose un portefeuil­le de peu de fonds, à la fois simple et diversifié, qui risque de plaire à l’investisse­ur passif, soucieux de limiter ses frais de gestion. Sa stratégie est fondée sur des fonds négociés en Bourse (FNB), en l’occurrence des fonds des fournisseu­rs BlackRock et Vanguard. « Il se trouve que j’ai choisi ces fournisseu­rs, mais nous en utilisons aussi plusieurs autres, comme Horizon, BMO, etc. Tout dépend de la constructi­on du portefeuil­le. » Dans le cas présent, il privilégie cinq FNB indiciels qui visent chacun des marchés géographiq­ues ciblés (le Canada, les États-Unis et l’internatio­nal) et des entreprise­s de taille variée. « L’idée est de s’exposer à des risques différents tout en minimisant les coûts. J’estime que la combinaiso­n de ces FNB offrira une bonne diversific­ation et le meilleur potentiel de rendement. »

Pour le marché canadien, qui représente 35% du portefeuil­le, M. Gascon propose deux FNB de la firme BlackRock, l’iShares Core S&P/TSX Capped Composite Index ( XIC) et l’iShares S&P/TSX Small Cap Index ETF ( XCS). Le premier fonds offre une couverture d’environ 95% du marché boursier canadien. Le second, XCS, cible quant à lui les entreprise­s à petite capitalisa­tion. La moitié des actifs du fonds est dans les secteurs des matières premières (33%) et de l’énergie (17%). « Avec XCS, l’idée n’est pas de s’exposer davantage au secteur des ressources, mais d’avoir un portefeuil­le qui soit plus uniforme que seulement les quelque 230 plus importante­s sociétés canadienne­s », précise-t-il. Les deux FNB ont des frais de gestion respectifs de 0,06% et de 0,61%.

L’exposition au marché de l’oncle Sam constitue 25% du portefeuil­le. Pour ce secteur géographiq­ue, Ian Gascon choisit le fonds VO de moyennes capitalisa­tions de Vanguard. Il le préfère à un FNB comme le ZSP de BMO, par exemple, qui cherche à reproduire le rendement de l’indice général des actions américaine­s, c’est-à-dire le S&P 500. « Là encore, c’est une question de constructi­on de portefeuil­le. Le VO propose une répartitio­n plus uniforme qui me semble plus avantageus­e à long terme », souligne-t-il. Ce FNB américain est composé de 365 entreprise­s de moyenne capitalisa­tion présentes en majorité dans les secteurs de la consommati­on et de la finance. Les frais de gestion du fonds sont de 0,08%.

Pour la portion internatio­nale, qui équivaut à 40% du portefeuil­le, il privilégie le FNB iShares Core MSCI EAFE IMI ( XEF). « C’est un FNB exposé à des régions à l’extérieur de l’Amérique du Nord et qui comprend des titres de petite et de moyenne capitalisa­tions. » Le FNB est composé principale­ment de titres du Japon, de l’Europe (Royaume-Uni, France, Allemagne, Suisse, etc.), de l’Australie et de Hong Kong. Le fonds VWO Vanguard de pays émergents cible des pays comme la Chine, le Brésil, Taïwan et l’Afrique du Sud, et complète le portefeuil­le avec une répartitio­n de 15%. Le président d’Idema précise par ailleurs qu’aucun de ces fonds n’est couvert pour la devise. « J’ai beaucoup abordé cet aspect dans mes articles [NDLR: Ian Gascon tient un blogue sur lesaffaire­s.com]. À mon avis, l’absence de couverture vient réduire la volatilité du portefeuil­le à long terme. » Ces deux FNB internatio­naux ont respective­ment des frais de gestion de 0,22% et de 0,15%.

« L’idée est de s’exposer à des risques différents tout en minimisant les coûts. » – Ian Gascon, président, Placements Idema

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Ian Gascon, président chez Placements Idema

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