MISSION DANS LE NORD DE L’EUROPE : DES VILLES PLUS INTELLIGENTES ET PLUS HUMAINES
À Copenhague, les jours de grand soleil dans une année se comptent sur les doigts de la main. Alors quand il fait beau, les Copenhaguois veulent en profiter au maximum. Les urbanistes de la capitale danoise l’ont compris et ont inventé… le trottoir intelligent. Du côté ensoleillé de la rue, le trottoir est presque quatre fois plus large que celui du côté ombragé, et il est agrémenté de bancs publics et d’un dallage décoratif.
Pas exactement la définition que vous vous faisiez de la ville intelligente? Et pourtant, ce type d’innovation inspirée du simple bon sens fait partie du concept. Une ville intelligente, c’est une ville où il fait bon vivre. C’est ce que j’ai fini par comprendre lors de la Mission Villes intelligentes organisée la semaine dernière par mes collègues des Événements Les Affaires. Pendant une semaine, notre groupe d’une quinzaine de personnes, pour la plupart des représentants des municipalités du Québec, s’est baladé à Helsinki, à Copenhague et à Amsterdam.
Ces trois villes nordiques ont ceci en commun qu’elles connaissent une croissance très rapide de leur population. Copenhague, par exemple, gagne 1 000 habitants par mois. Helsinki, quant à elle, a des projets de construction pour les 20 à 30 prochaines années qui nécessiteront des investissements de plus de 5 milliards d’euros (environ 7,5 G$).
Comment s’assurer que la ville intègre tous ces nouveaux citoyens sans devenir invivable?
« On pense la ville du point de vue de l’utilisateur », explique Ritva Viljanen, adjointe au maire, éducation et culture, à la Ville de Helsinki, précisant que la capitale finlandaise est au beau milieu de son plus grand projet de construction depuis sa fondation, au début du 16e siècle.
Helsinki s’apprête à créer le poste de Directeur du design de services (traduction libre). Pour que la Ville fasse les choses du point de vue de ses clients (les habitants) et non du point de vue de l’organisation, explique la politicienne.
« Avant, pour organiser un événement, il fallait remplir des dizaines de formulaires. Maintenant, un seul formulaire électronique suffit. Même la police l’accepte, illustre Saila Machéré, chef de l’unité marketing de la Ville de Helsinki. Un formulaire unique pour la création d’entreprises est en cours de développement. »
Et d’insister : « Il faut un service fluide. Les villes doivent prendre des décisions plus rapidement pour se démarquer auprès des entreprises qui veulent venir s’y installer ».