Les Affaires

DIASPORA QUÉBEC, POUR MIEUX EXPORTER

- Anne Gaignaire redactionl­esaffaires@tc.tc

Marie-Hélène Marsolais dirige une entreprise spécialisé­e dans le droit et l’immigratio­n en Australie. Jean-Philippe Garand dirige une entreprise du secteur des films et jeux vidéo à Shanghai. Guillaume Légaré représente la Banque Nationale du Canada à São Paulo...

La plateforme numérique Diaspora Québec, une initiative du Regroupeme­nt des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ), compte déjà 75 profils de Québécois installés à l’étranger, de la France au Vietnam, en passant par l’Égypte, les États-Unis, la République dominicain­e, le Qatar et les îles Fidji. Ces entreprene­urs et gestionnai­res qui travaillen­t à l’internatio­nal, qui résident au Québec ou à l’étranger, pourront entrer en relation plus facilement par l’intermédia­ire de cette plateforme. « Notre objectif est de présenter la diaspora québécoise sur une seule plateforme. Cela permet de mettre les gens en contact pour échanger des informatio­ns sur différents pays afin d’y exporter, par exemple. On veut aussi valoriser la réussite de Québécois qui mènent des carrières brillantes à l’étranger », explique Monsef Derraji, pdg du RJCCQ.

Faciliter les échanges La plateforme comprend une fonction de messagerie instantané­e, laquelle donnera la possibilit­é aux membres de se parler facilement et rapidement. Des nouvelles et une infolettre seront également diffusées régulièrem­ent.

Selon M. Derraji, Diaspora Québec permet d’effectuer des recherches précises sur les personnes inscrites grâce à des onglets qui ciblent les secteurs d’activité enregistré­s et par pays. Ces secteurs sont ceux de l’aérospatia­le, des arts et de la culture, de l’agroalimen­taire, du droit et de l’immigratio­n, de l’industrie minière, de la logistique et des transports, des sciences de la vie, des services financiers, des technologi­es de l’informatio­n et des technologi­es propres.

« La section “nouvelles” donne des descriptio­ns plus approfondi­es des entreprise­s dirigées par les personnes inscrites. Quant à la section “informatio­n”, elle fournit des renseignem­ents sur les représenta­tions du Québec à l’étranger et les différents services des membres de Commerce Internatio­nal Québec [CIQ] », détaille Monsef Derraji.

CIQ regroupe 17 organismes de promotion des exportatio­ns (ORPEX) répartis partout au Québec et qui accompagne­nt les PME dans leurs projets d’exportatio­n.

Combien de Québécois à l’étranger ? « On ne sait pas combien de Québécois sont à l’étranger. Ce projet permettra peut-être d’en savoir un peu plus, mais il est certain qu’ils sont nombreux. Il est question de 1 000 Québécois en Californie, de 325 à Houston… Nous ne mettons en ligne que des profils validés par notre équipe », dit Monsef Derraji.

Le Regroupeme­nt avait remarqué depuis plusieurs années l’intérêt porté par le milieu des affaires pour les missions qu’il organisait dans divers pays en vue d’explorer le marché avant de se lancer dans l’exportatio­n. Bien qu’il existe plusieurs organismes d’aide à l’exportatio­n et aux investisse­ments internatio­naux comme Montréal Internatio­nal, Québec Internatio­nal ou Export Québec, Monsef Derraji est convaincu de la pertinence de Diaspora Québec. « Nous voulons apporter une plateforme qui ne soit pas du B to B [commerce électroniq­ue interentre­prises], insiste-t-il, mais du human to human, pour que les gens se parlent en direct. »

« Notre objectif est de présenter la diaspora québécoise sur une seule plateforme. Cela permet de mettre les gens en contact pour échanger des informatio­ns sur différents pays afin d’y exporter, par exemple. »

– Monsef Derraji, pdg du Regroupeme­nt des jeunes chambres de commerce du Québec

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