Les Affaires

Les pros du camion

– Jean-Claude Paillé, propriétai­re des Automobile­s Paillé, à Berthiervi­lle

- Claudine Hébert redactionl­esaffaires@tc.tc

Automobile­s Paillé a misé sur ce créneau pour se démarquer. Et les affaires roulent !

Le tour du concession­naire – Automobile­s Paillé, de Berthiervi­lle, prévoit vendre 2000 véhicules neufs et plus de 10 000 véhicules d’occasion cette année. Ces chiffres en font le plus important concession­naire General Motors (GM) du Québec, et même du pays. Jean-Claude Paillé, propriétai­re de la concession, partage avec nous la recette de cette réussite.

LES AFFAIRES – Comment réussissez-vous à vendre près de cinq fois plus de véhicules neufs que la moyenne des concession­naires au Québec, toutes marques confondues? JEAN-CLAUDE PAILLÉ

– Il y a sept ans, on vendait seulement 300 véhicules neufs par année. Je concède que la faillite de GM en 2009 a un peu aidé. La diminution du réseau de concession­naires GM au Québec, qui est passé de 150 à quelque 80 points de vente, nous a permis d’augmenter notre clientèle. Néanmoins, le plus gros facteur de notre réussite est lié à notre décision de devenir des pros du camion.

L.A. – Comment vous est venue cette idée? J.-C.P.

– Quand j’ai constitué officielle­ment la troisième génération à diriger l’entreprise, en 2009, au moment de la crise économique, je savais qu’il n’y aurait pas de croissance possible si on continuait à vendre le même éventail de véhicules que nos concurrent­s. Je devais également élargir mon terrain de jeu. C’est ce qui m’a donné l’idée de développer une spécialisa­tion dans le domaine du camion. Pensez-y: c’était absurde pour nous de vouloir vendre un modèle Cruze à un client du lac Saint-Jean ou de Montréal. Mais devenir un pro du camion, connaître ce produit de Aà Z, en maîtriser toutes les subtilités de l’entretien et être en mesure de répondre à toutes les questions du consommate­ur: voilà ce qui fait en sorte que nos clients proviennen­t d’aussi loin que la Côte-Nord, de l’Abitibi et du Nouveau-Brunswick pour acheter nos véhicules.

L.A. – Est-ce la même clientèle qui achète vos 10 000 véhicules d’occasion? J.-C.P.

– Pas vraiment. La majorité de ces véhicules, dont plus de 80% sont des camions, sont vendus à Detroit, au Michigan, où nous détenons un point de vente à l’encan internatio­nal Manheim depuis près de 15 ans. On a développé un modèle de rachat de véhicules d’occasion dans l’Est du Canada, qu’on expédie ensuite aux ÉtatsUnis. En raison de la faiblesse du dollar canadien, nos exportatio­ns de véhicules d’occasion ont quintuplé. Je me rends à ce point de vente au moins une fois par mois.

L.A. – Cela nécessite une logistique bien rodée, non? J.-C.P.

– En effet. Notre stock de camions neufs fluctue constammen­t entre 200 et 400. Il s’agit du plus important stock de camions parmi tous les concession­naires GM au Canada. Nous avons également un stock de véhicules d’occasion qui varie de 1 000 à 2 000 voitures et camions. De plus, on a acheté, en mai dernier, la concession GM de Sorel-Tracy.

L.A. – Déployez-vous des efforts de marketing particulie­rs? J.-C.P.

– Il faut continuell­ement faire savoir aux gens que nous avons une expertise dans le domaine du camion. Notre budget annuel de publicité s’élève à plus de 1,5 million de dollars. Après avoir veillé au marketing pendant plus de 10 ans, j’ai embauché une agence il y a un peu plus d’un an pour s’en occuper. C’était devenu trop gros.

L.A. – Vos ventes de camions sont-elles touchées par les aléas de l’économie? J.-C.P.

– Notre modèle d’entreprise repose principale­ment sur l’import-export. Nous nous adaptons en fonction des marchés, ce qui nous évite de ressentir les contrecoup­s économique­s. On travaille d’ailleurs étroitemen­t avec des cambistes afin de suivre de près les fluctuatio­ns des devises canadienne­s et américaine­s et de profiter des meilleurs taux. Cela nous permet d’offrir un très bon prix de rachat de véhicules à nos clients de ce côté-ci de la frontière. Du coup, cette transactio­n rend l’acquisitio­n d’un véhicule neuf encore plus alléchante. Bref, on s’en sort bien. Notre chiffre d’affaires annuel a presque doublé en un an, passant de 125M$ en 2014 à 225 M$ en 2015. Et on prévoit franchir les 275 M$ en 2016.

Quant à François Rochon, il souligne entre autres l’importance de faire un travail de recherche en profondeur afin de trouver la perle rare au sein de toutes les entreprise­s cotées en Bourse. Un vrai travail de moine.

« Nous avons repéré plus de 400 titres d’entreprise­s – surtout aux États-Unis, mais pas exclusivem­ent – que nous pourrions imaginer posséder, et nous essayons de les suivre à la trace », dit-il.

The Art of Value Investing est un peu comme un livre de grammaire qu’on garde sur son bureau. On ne le lit pas d’un bout à l’autre. On le consulte au besoin, car il peut nous rendre de précieux services.

Piège numéro 2 : augmenter le risque lié au crédit Le recul des marchés en début d’année n’a pas touché seulement la valeur des actions : certains titres obligatair­es ont aussi écopé. Parmi eux, les obligation­s de pacotille et celles des marchés émergents dont les rendements courants sont alors devenus plus attrayants. Comme risque et rendement sont indissocia­bles, vous ne devrez pas compter sur ces segments d’obligation­s pour vous protéger durant un marché baissier. C’est pourquoi elles ne peuvent pas se substituer aux obligation­s de qualité, et leur pondératio­n devra être diminuée par rapport à celle de vos actions. Piège numéro 3 : aller trop loin dans l’éliminatio­n du risque Les retraités qui souhaitent réduire la volatilité de leurs placements, et par conséquent leur exposition aux actions, sont confrontés à des taux d’intérêt anémiques sur les obligation­s de qualité. À leur niveau actuel, les revenus de ces obligation­s pourraient à peine suffire à battre l’inflation. C’est pourquoi les investisse­urs qui ont besoin d’une certaine croissance dans leur portefeuil­le doivent s’assurer de ne pas aller trop loin dans le contrôle de la volatilité : les actions constituen­t un des seuls moyens de l’obtenir. Piège numéro 4 : ne pas rectifier votre taux de retrait Lorsque les marchés sont en hausse, plusieurs retraités surveillen­t moins leurs

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 ??  ?? « Devenir un pro du camion, voilà ce qui fait en sorte que nos clients viennent d’aussi loin que la Côte-Nord, de l’Abitibi et du Nouveau-Brunswick pour acheter nos véhicules », affirme Jean-Claude Paillé.
« Devenir un pro du camion, voilà ce qui fait en sorte que nos clients viennent d’aussi loin que la Côte-Nord, de l’Abitibi et du Nouveau-Brunswick pour acheter nos véhicules », affirme Jean-Claude Paillé.
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