Faire sa place chez Tesla
Vous aimez l’intérieur des voitures Tesla? Le positionnement des accoudoirs, des pédales et l’ergonomie du tableau de bord? Vous craquez pour la console centrale, le design des sièges, les poignées de porte intégrées et l’emplacement des rétroviseurs électrochromatiques? Dites merci à Sébastien Gaëtan!
Cet ingénieur mécanique, diplômé de Polytechnique Montréal en 2006 et détenteur d’un diplôme en design de transport à l’UQAM, travaille au sein du service Ergonomie et facteur humain chez Tesla, à l’atelier de design de Hawthorne, près de Los Angeles. Depuis deux ans, il est responsable des outils de validation virtuels et physiques de l’ergonomie des véhicules. Il participe aussi au développement et au design de plusieurs composants intérieurs.
L’équipe de Sébastien Gaëtan veille à améliorer le modèle S, qui est déjà sur le marché depuis 2012, le modèle X, commercialisé depuis 2015, et travaille au développement du prochain modèle 3, la version Tesla plus abordable, dont les premières livraisons sont prévues pour la fin de l’année 2017.
« J’ai toujours rêvé de faire du design automobile. Enfant, je m’endormais avec une voiture dans les mains », indique l’ingénieur qui a collaboré au développement du véhicule solaire Esteban de Polytechnique.
Comment cet ingénieur d’ici s’est-il retrouvé chez Tesla? « Tout a commencé par un stage chez Dassault Système, à Montréal, qui s’est prolongé par quatre années de travail en tant que consultant en gestion du cycle de vie de produits. Je travaillais à l’aide d’un logiciel de conception 3D. Je suis ensuite passé chez Rand North America, qui est devenu Inceptra, une filiale nord-américaine de Dassault. En 2010, Inceptra est devenu fournisseur de plateforme 3D pour Tesla Motors. Ce rapprochement m’a permis de développer les bonnes relations », raconte l’ingénieur de 32 ans.
Autre atout non négligeable, Sébastien Gaëtan est issu de parents diplomates. À ce titre, il a eu l’occasion de vivre en Colombie et au Portugal. « Pouvoir m’exprimer dans la langue de mes coéquipiers qui parlent espagnol ou portugais facilite de beaucoup les interactions au travail. »
Enfin, Sébastien Gaëtan n’est pas le seul ingénieur formé au Québec qui évolue dans la cour de Tesla. « On doit être au moins une dizaine, répartis entre l’atelier de design de Los Angeles, l’usine de San Francisco et la société mère à Palo Alto. Je viens d’ailleurs d’embaucher, en mai dernier, un stagiaire provenant de Polytechnique, Eric Hovington, qui sera avec nous jusqu’en décembre. »