Les TI et les sciences de la vie rythment la croissance Les voitures électriques, un nouveau créneau
Un nouveau centre-ville est en train d’émerger à Laval, autour de la station de métro Montmorency. Cette transformation radicale contribue à relancer une économie qui a eu quelques hoquets en 2015.
L’Espace Montmorency, la Place Bell et les copropriétés Urbania représentent des investissements de plus de 870 millions de dollars. Ils symbolisent une effervescence lavalloise qui ravit Chantal Provost, pdg de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval. « On sent un grand dynamisme dans la région, nous avons une belle diversité économique et le taux de chômage a baissé significativement depuis six mois. »
Des difficultés dans le commerce de détail et la fabrication ont causé des pertes d’emplois en 2015, mais Laval vit une embellie en 2016. Son taux de chômage a chuté à 4,6% en juillet, son plus bas niveau en neuf ans. « Les biotechnologies, les technologies de l’information et le tourisme d’affaires affichent une belle vigueur », milliers d’emplois d’un coup, comme le faisaient autrefois les papetières et les alumineries, mais elles restructurent et diversifient l’économie. »
Transformation de l’aluminium
Du côté du Lac-Saint-Jean, on souhaite développer de nouveaux créneaux pour contrecarrer l’effet de la baisse du prix des métaux, qui ralentit des projets créateurs d’emplois comme les mines d’Ariane Phosphate et de BlackRock Metals.
André Paradis, préfet de la MRC Lac-Saint-Jean-Est, mise notamment sur la transformation de l’aluminium. La Ville d’Alma a ainsi contribué, avec le gouvernement fédéral et l’UQAC, à la création de l’usine d’extrusion d’aluminium de Pexal Tecalum Canada. Elle sera l’un des principaux fournisseurs du fabricant de terrasses en aluminium Sigmadek, qui investit 15 millions de dollars pour s’implanter à Saguenay, créant une quarantaine d’emplois.
Kargo, un constructeur de voitures électriques conçues pour être utilisées en milieu industriel ou institutionnel, constitue un autre bon exemple de transformation de l’aluminium en produits finis. Il est notamment associé à Precicad et à FPInnovations pour concevoir des navettes de passagers destinées à l’aéroport international de Calgary. – JEAN-FRANÇOIS VENNE dit David De Cotis, responsable des dossiers économiques à la Ville de Laval.
Des sociétés de biotech en santé
Les entreprises scientifiques et techniques sont omniprésentes à Laval, et David De Cotis espère que les nouveaux bureaux construits à proximité de la station de métro Montmorency en attireront d’autres.
Les quelque 500 firmes de TI, dont Croesus, Dynacom et Processia Solutions, emploient plus de 7000 personnes. Moins nombreuses, mais souvent de taille plus importante, les 90entreprises de biotechnologie en comprennent 5 000. On y trouve notamment Algorithme Pharma, CiToxLAB, Bio-K, Roche Diagnostics et GlaxoSmithKline (GSK). L’an dernier, Néomed annonçait la création d’un centre d’excellence sur la recherche de produits biologiques et de vaccins, en partenariat avec GSK, un investissement de 47 M$.
De son côté, Sanofi a près de 300 employés à son siège social de Laval. La multinationale doit pourvoir 10 postes. Elle est à la recherche de professionnels et de cadres supérieurs dans des domaines aussi variés que la formation à la vente, les stratégies payeurs ou les affaires médicales.
« Nous n’avons pas trop de difficulté à trouver des employés. Toutefois, certaines fonctions exigent des recherches un peu plus poussées, notamment dans le domaine des affaires médicales, où le marché est très concurrentiel », dit Marie-Pierre Lalande, responsable des ressources humaines pour le Canada.
Le secteur industriel et manufacturier reste le plus grand employeur de la région, avec plus de 20000 travailleurs. Il compte plus de 1 300 entreprises, dont Lumen, qui a investi 100 M$ en 2014 pour transférer ses activités et 230 employés de PointeClaire à Laval, le plus important investissement industriel privé de l’histoire de la ville. – JEAN-FRANÇOIS VENNE