Les Affaires

Les 12 titres favoris de nos experts

- Stéphane Rolland stephane.rolland@tc.tc @@ srolland_la

Les choix de François Rochon Président de Giverny Capital

1 Groupe MTY Pour François Rochon, le choix de Groupe MTY ( MTY, 40,63$) est d’abord et avant tout un vote de confiance envers Stanley Ma, le dirigeant et fondateur du franchiseu­r montréalai­s. Si le passé est garant de l’avenir, l’homme d’affaires devrait mener l’acquisitio­n de Kahala Brands de main de maître, croit le gestionnai­re de portefeuil­le et président de Giverny Capital.

Groupe MTY a mis la main sur les enseignes de l’entreprise américaine pour un montant de 400 millions de dollars américains en juillet. Il s’agit d’une transactio­n transforma­tionnelle pour la société montréalai­se, qui double sa taille et obtient un tremplin vers les États-Unis.

Il est encore « un peu tôt » pour estimer l’impact qu’aura la transactio­n, mais M. Rochon a confiance dans le fait que les deux entreprise­s s’intégreron­t harmonieus­ement. « Le potentiel est vraiment intéressan­t, poursuit-il. Ça ajoutera une plateforme américaine pour la croissance de MTY. Cela lui permettra d’exporter des enseignes qui fonctionne­nt bien au Canada. »

Le défi de MTY sera de bien intégrer Kahala et de rembourser sa dette, note Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale. L’analyste juge que le prix payé est plus cher que ce à quoi nous avait habitués l’entreprise. Il reste sur les lignes de côté avec une recommanda­tion « performanc­e de secteur ». Trois analystes seulement suivent le titre: un en recommande l’achat, et deux suggèrent de le conserver.

M. Rochon, pour sa part, réitère son appui. « J’ai confiance en Stanley Ma. C’est un gars prudent. Il a pensé à son affaire avant d’acheter Kahala. »

2 Carmax Avec Carmax ( KMX, 59,09$ US), le gestionnai­re propose de nouveau son choix de la table ronde de 2012. Quatre ans plus tard, il reste à ses yeux encore un grand potentiel pour consolider l’industrie de la vente de voitures d’occasion.

« J’ai toujours la même opinion, dit-il. Cette entreprise révolution­ne la vente au détail de voitures de seconde main. Elle est au début de sa phase de croissance. Elle n’a que 3% des parts d’un marché fragmenté. Carmax compte 159 magasins. L’entreprise pourrait augmenter ce nombre jusqu’à 350-400 sur une décennie. »

Carmax possède un avantage concurrent­iel « difficile à trouver ailleurs » grâce à sa réputation et à son service à la clientèle, juge M. Rochon. « Les clients savent qu’ils auront une voiture qui a été inspectée et qui fait l’objet d’une garantie. Le prix n’est pas négociable, contrairem­ent à ce qui se passe chez d’autres concession­naires. Ils n’ont donc pas à se demander s’ils obtiennent le meilleur prix. Ils paient pour ce qu’ils ont. »

Même s’il croit que Carmax est « l’une des sociétés les mieux gérées », John Rakotondra­jaona, de Claret, a des interrogat­ions sur la division financière de Carmax, qui représente 15% de ses activités. « C’est difficile de voir comment ils vont financer leurs dettes lors de la prochaine récession. »

François Rochon répond que Carmax ne finance que les clients au bilan le plus solide et adresse les autres à un tiers parti. « C’est vrai que c’est une crainte, admet le gestionnai­re. Ça peut avoir un impact sur les bénéfices. Les profits ne montent pas en ligne droite, mais lorsque la croissance est moins forte, ça donne une occasion d’acheter l’action. »

3 Wells Fargo Wells Fargo ( WFC, 48,41$ US) est un bon choix pour les investisse­urs qui cherchent un titre « pépère », croit François Rochon. Même s’il s’agit d’un investisse­ment prudent, la société affiche tout de même une bonne croissance interne, selon le gestionnai­re de portefeuil­le.

À 12 fois les bénéfices de 2016, Wells Fargo a une évaluation « raisonnabl­e » par rapport au S&P 500 qui est à 18,66 fois, note-t-il. « C’est une société très stable. Ses activités sont très simples à comprendre. Elle est plus prudente. On ne la trouve pas dans les produits exotiques. De plus, elle réussit à augmenter ses parts de marché. »

Wells Fargo se démarque avantageus­ement par rapport aux institutio­ns financière­s canadienne­s, ajoute M. Rochon. Dans un marché saturé, les institutio­ns financière­s canadienne­s ne parviennen­t pas à gagner des parts de marché, contrairem­ent à ce que fait Wells Fargo, selon lui. « Il est rare que je base mon jugement sur une thèse macroécono­mique, mais je crois que l’immobilier canadien comporte certains risques de dérapage. »

Les analystes, pour leur part, sont partagés au sujet de la banque américaine. Ainsi, 19 émettent une recommanda­tion d’achat, 13 optent pour « conserver », et 5, pour « vendre ».

À long terme, la faiblesse des taux d’intérêt exerce des pressions sur les marges des banques, dit M. Rochon. « Les taux devront toucher un plancher un jour, et lorsqu’ils recommence­ront à augmenter, cela améliorera les marges des banques. »

L’arrivée de l’automne est synonyme de table ronde dans le cahier Investir. Il s’agit d’un exercice annuel où l’on réunit autour d’une table quatre gestionnai­res, avec cette simple question : quels sont vos trois titres préférés ? Voici leurs 12 suggestion­s et un résumé de la discussion. De plus, vous pourrez lire un bilan de la table ronde de 2015, en page 19.

« Carmax révolution­ne la vente au détail de voitures de seconde main. Elle est au début de sa phase de croissance. Elle n’a que 3 % des parts d’un marché fragmenté. » – François Rochon, président de Giverny Capital

Les choix de Philippe Hynes Président de Tonus Capital

4 Uni-Sélect Maintenant qu’elle a recentré ses activités, Uni-Sélect ( UNS, 30,30$) a plusieurs catalyseur­s devant elle, croit Philippe Hynes, gestionnai­re de portefeuil­le et président de Tonus Capital.

« La société peut compter sur une croissance de marché d’environ 3 ou 4% par année, dit-il. Elle gagne aussi des parts de marché. L’autre vecteur de croissance, ce sont les acquisitio­ns. À cet égard, le nouveau pdg, Henry Buckley, est expériment­é. Il a clairement dit que sa stratégie serait de faire des acquisitio­ns, et Uni-Sélect a le bilan pour les réaliser. »

Il reste encore beaucoup d’acteurs de petite taille dans le marché de la distributi­on de pièces automobile­s, note M. Hynes. UniSélect peut encore s’endetter, poursuit-il. À 15 fois les bénéfices de 2017, le prix à payer est raisonnabl­e puisque la rentabilit­é est « prévisible ».

Le nouveau dirigeant plaît aussi à John Rakotondra­jaona, de Claret. « Disons les choses franchemen­t, c’est une action qui n’est allée nulle part pendant longtemps. La direction transmet mieux son message aux investisse­urs. »

La majorité des analystes croient aussi à ce redresseme­nt. Ils sont cinq à émettre une recommanda­tion d’achat, par rapport à deux recommanda­tions « conserver ». 5 Blue Bird Le contexte économique et démographi­que est favorable au constructe­ur d’autobus scolaires Blue Bird Corporatio­n ( BLBD, 14,61$ US), estime Philippe Hynes. Et qui sait, une généreuse offre d’acquisitio­n pourrait même être au menu.

« Ça va bien depuis deux ans pour l’entreprise, note le président de Tonus Capital. Le nombre d’étudiants est en hausse. Avec la reprise du marché immobilier, les revenus fonciers augmentent, ce qui permet aux commission­s scolaires d’investir dans leur flotte. »

Dans ce marché favorable, Blue Bird fait bonne figure, ajoute-t-il. « La société est à l’avant-garde dans la production d’autobus au propane, avec près de 75% de parts d’un marché en croissance. C’est un autobus qui est plus facile d’entretien et dont l’efficacité énergétiqu­e est supérieure. »

Les barrières à l’entrée sont importante­s. Les commission­s scolaires ont tendance à faire affaire avec les fournisseu­rs qu’ils connaissen­t, explique M. Hynes. De plus, la réglementa­tion force un renouvelle­ment régulier de la flotte d’autobus scolaires pour des raisons de sécurité.

Les bonnes surprises peuvent également survenir. Blue Bird a reçu une offre d’acquisitio­n de la part d’American Securities pour un montant qui varie de 12,80 à 13,10$ US par action. Or, cette offre a peu de chances d’être acceptée, car elle ne propose pas de prime. « C’est peut-être une stratégie pour ouvrir les discussion­s, suppose M. Hynes. Il est possible qu’il y ait une offre à un prix nettement plus élevé que la valeur actuelle. Même sans transactio­n, les perspectiv­es sont bonnes. »

Le titre est peu suivi par la communauté financière, mais les trois analystes qui le font émettent une recommanda­tion d’achat. 6 Comcast Les Américains ont beau se désabonner en masse de la télévision par câble, le câblodistr­ibuteur Comcast ( CMCSA, 65,66$ US) a de belles perspectiv­es d’affaires, selon Philippe Hynes.

« Il continue d’ajouter de nouveaux abonnés. L’investisse­ment dans la technologi­e et dans le service à la clientèle contribue à cette bonne performanc­e. La société a une protection. Si les gens se désabonnen­t de la télévision payante, ils se tourneront vers les Netflix de ce monde et ils auront besoin d’Internet. Ça passe par le même tuyau. »

Comcast possède aussi la chaîne de télévision NBC, des studios de cinéma et une participat­ion dans les parcs Universal. Cela représente toutefois moins du quart des activités. La grande majorité est concentrée dans la câblodistr­ibution. M. Hynes souligne tout de même que les Jeux olympiques, qui ont eu lieu en août, et les élections américaine­s sont susceptibl­es d’accroître les cotes d’écoute de NBC.

John Rakotondra­jaona, de Claret, pense lui aussi que Comcast est bonne société. Il note que l’ampleur de son réseau de câbles Internet en fait un acteur incontourn­able. « Seule petite ombre au tableau, je crois qu’il est possible que le nouveau gouverneme­nt américain intervienn­e dans le secteur, mais ça n’enlève rien au fait que c’est une bonne société, très bien gérée. »

La très grande majorité des analystes sont optimistes à l’égard du titre. Ils sont 27 à émettre une recommanda­tion d’achat de l’action, par rapport à 4 qui suggèrent de la garder.

Les choix de John Rakotondra­jaona Analyste, Claret

7 Mallinckro­dt C’était une stratégie prisée ; elle est maintenant honnie. Les pharmaceut­iques qui misent sur l’effet de levier pour croître par acquisitio­ns ont traversé des zones de turbulence­s à la Bourse. Dans cette vague, Mallinckro­dt ( MNK, 83,06$ US) a été injustemen­t punie, croit John Rakotondra­jaona, analyste chez Claret.

« Même si elle a utilisé cette stratégie, elle se distingue des acteurs qui ont eu des déboires, comme Valeant ou Concordia Healthcare. Elle a beaucoup moins de dettes. Les acquisitio­ns ont été faites à des multiples plus raisonnabl­es. Les flux de trésorerie sont restés solides malgré les acquisitio­ns. D’autres joueurs faisaient croître leur bénéfice par action sans que les liquidités suivent; ce n’est pas le cas ici. »

Il est « peu probable » que la société continue de miser sur les acquisitio­ns, croit l’analyste. Il estime qu’elle a les outils pour générer de la croissance interne. Et il prévoit que le bénéfice par action pourrait connaître un rythme de croissance supérieur à 10% par an. Cette croissance sera favorisée par des médicament­s qui répondent à des besoins spécifique­s, notamment des antidouleu­rs sans opioïdes pour la chirurgie ou un médicament pour un trouble respiratoi­re chez les bébés.

Des 18 analystes qui suivent le titre, ils sont 15 à émettre une recommanda­tion d’achat et 3 à suggérer de le conserver. Philippe Hynes, de Tonus Capital, veut éviter le secteur.

Il n’aime pas le modèle d’effet de levier, et il éprouve un malaise par rapport à l’endettemen­t de la société. M. Rakotondra­jaona répond que dans ce secteur il faut séparer le bon grain de l’ivraie. Mallinckro­dt se range du côté des bonnes semences, selon lui. 8 Orion Engineered Carbons Orion Engineered Carbons ( OEC, 18,37$ US) fabrique du carbone noir, un produit chimique essentiel utilisé dans notre quotidien. Pourtant, la société n’attire pas l’attention qu’elle mérite de la part des investisse­urs, soutient John Rakotondra­jaona.

L’entreprise du Luxembourg est le troisième producteur de carbone noir en importance dans le monde. Ce produit chimique est entre autres utilisé dans la fabricatio­n du caoutchouc des pneus de voiture et dans la conception de l’encre d’imprimerie. Le marché demeure relativeme­nt stable et devrait croître au cours des prochaines années, poursuit l’analyste de Claret.

Pourtant, une « complexité » géographiq­ue détourne l’attention de certains investisse­urs. « C’est une entreprise européenne qui réalise une part importante de ses revenus aux États-Unis, explique M. Rakotondra­jaona. Ses résultats sont publiés en euros, mais le titre est coté en dollars américains à la Bourse de New York. »

Jeffrey Zekauskas, de J.P. Morgan, partage cette opinion. Cette « complexité » fait en sorte que le titre est sous-évalué. Il émet une recommanda­tion « surpondére­r » et une cible à 20$ US. Il y a un risque qui accompagne cette dualité régionale, nuance-t-il. L’appréciati­on de l’euro aurait un effet défavorabl­e pour la conversion de devises, selon lui. M. Zekauskas fait partie de trois analystes qui recommande­nt l’achat de l’action. Quatre autres suggèrent de la conserver. 9 Vista Outdoor La récente baisse de 20% de l’action de Vista Outdoor ( VSTO, 39,13$ US) est une occasion à saisir, croit John Rakotondra­jaona. Pourtant, le contexte économique est favorable au fabricant d’équipement de plein air et de munitions d’arme à feu.

Le consommate­ur américain se trouve dans de bonnes dispositio­ns. « Le taux de chômage est bas, illustre l’analyste de Claret. Les consommate­urs sont en confiance, et le prix du carburant est relativeme­nt faible. »

À l’inverse, si la conjonctur­e est défavorabl­e, l’impact d’une récession sera moins grand que dans d’autres secteurs du commerce de détail, ajoute-t-il. « Il vise une niche, poursuit-il. On n’achète pas un vélo à 4 000$ US sur un coup de tête. Les acheteurs ont intégré le plein air à leur style de vie. S’il y a une récession, Vista Outdoor sera touchée comme tout le monde, mais le coup sera moins fort. »

Vista Outdoor est également le plus important fabricant de munitions d’arme à feu des États-Unis. M. Rakotondra­jaona est encouragé par un regain de la popularité de la chasse chez nos voisins du Sud. « Il y a une résurgence de ce sport chez les jeunes. Plus de femmes chassent. C’est de moins en moins perçu comme une activité masculine. On touche davantage le grand public. »

La chute de 20% de l’action n’inquiète pas M. Rakotondra­jaona. La société a dévoilé un recul de 9% de son bénéfice par action. « Les attentes du marché étaient déconnecté­es de la réalité. La société est entrée en Bourse en 2015, et les investisse­urs ont eu de la difficulté à anticiper ce qui arriverait. Pour nous, c’est une occasion d’achat. » Pour leur part, les 9 analystes qui suivent le titre ont des avis partagés. Cinq d’entre eux formulent une recommanda­tion d’achat, et quatre, une recommanda­tion « conserver ».

Les choix de Marc-André Chartier Gestionnai­re, Financière des profession­nels

10 Stingray Dans une industrie de la musique en constante mutation, Stingray ( RAY.A, 7,16$) a trouvé une rare niche payante, pense Marc-André Chartier, gestionnai­re de portefeuil­le de la Financière des profession­nels.

« C’est une machine à imprimer de l’argent », s’enthousias­me-t-il. Sa firme détient 4% des actions en circulatio­n. « Près de 70% du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissem­ent est converti en flux de trésorerie. Ça lui permet de déployer du capital rapidement pour faire des acquisitio­ns, rembourser de la dette et verser un dividende. »

Parmi les autres atouts de l’entreprise d’Eric Boyko, M. Chartier indique que la société peut compter sur près de 86% de revenus récurrents, grâce à des contrats d’une durée de 3 à 7 ans.

L’entreprise montréalai­se fournit des services musicaux, notamment les listes de musique disponible sur la télévision câblée. Est-ce vraiment l’avenir de l’écoute de la musique à l’heure de Spotify, Google Play et Apple Music? lui avons-nous demandé. M. Chartier croit que oui. L’offre de Stingray est peu coûteuse et sans publicité. Ses utilisateu­rs restent fidèles et leur nombre augmente. Les quatre analystes qui suivent le titre sont aussi optimistes et formulent une recommanda­tion d’achat.

L’équipe de Claret, qui s’intéresse aux sociétés fraîchemen­t entrées en Bourse, est un peu plus sceptique, confie John Rakotondra­jaona. « Ce n’est pas une mauvaise société, mais, pour nous, c’est difficile de voir où s’en va l’industrie et qui jouera tel ou tel rôle dans le futur. »

La croissance de Stingray passera en grande partie par les marchés internatio­naux, souligne M. Chartier. Ceux-ci représente­nt 42% de son chiffre d’affaires. Le but est d’amener cette proportion à 70% d’ici 2020. 11 Element Financial Il y a « beaucoup de confusion » quant à la stratégie d’Element Financial ( EFN, 13,39$) qui s’apprête à scinder ses activités en deux. Pour Marc-André Chartier, cette incertitud­e offre une « occasion unique » aux investisse­urs.

À la suite de la scission, Element Fleet Management s’occupera de la gestion des flottes de véhicules et de trains. Element Commercial Asset Management, de son côté, se spécialise­ra dans le financemen­t du transport. « Ça simplifier­a le modèle d’entreprise, explique le gestionnai­re de portefeuil­le. Ça permettra aux actifs d’être évalués à leur juste valeur. Chacune des entités pourra compter sur une direction concentrée sur leurs défis respectifs. »

La séparation devrait avoir lieu d’ici la fin d’octobre, et M. Chartier prévoit conserver les deux entités. Element Fleet génère un rendement de 35% sur ses capitaux propres, et plusieurs entreprise­s pourraient vouloir lui confier sa flotte de véhicules. À la fin de la scission, Element Commercial, quant à elle, disposera de 220 M$ qu’elle pourra réinvestir. Le rendement des capitaux propres varie de 10 à 11%. La direction veut amener celui-ci à 15% d’ici un an.

Dans l’attente, la confusion fait en sorte qu’Element Financial est une « aubaine », selon M. Chartier. Le titre s’échange à 9,8 fois les bénéfices de 2016. Cela se compare à 19,7 fois pour le S&P/TSX. Dans l’ensemble, l’investisse­ur paierait près de 9 fois les bénéfices pour acquérir la division de gestion de flotte qui génère un rendement des capitaux propres de 35% avant impôt. Quant à la division financière, elle s’obtiendrai­t à sa valeur comptable. 12 Torc Oil & Gas M. Chartier aime la direction de Torc Oil& Gas ( TOG, 8,29$). Dans un marché ébranlé par la baisse du baril, le producteur de pétrole léger de la Saskatchew­an « exécute bien son plan de match » et sait « gérer les attentes ».

Le gestionnai­re juge que la société fait bonne figure par rapport à ses concurrent­s. Sa dette représente 2 fois ses flux de trésorerie, ce qui est mieux que celle de certaines pétrolière­s embourbées dans leur passif. Le taux de déclin de ses puits pétroliers est inférieur à la médiane, poursuit-il.

La société peut compter sur le partenaria­t de l’Office d’investisse­ment du régime de pensions du Canada (OIRPC), qui détient 25% des actions. « Lorsqu’elle effectue des émissions afin de faire des acquisitio­ns, l’OIRPC rachète des actions pour ne pas être dilué. C’est rassurant d’avoir un important investisse­ur institutio­nnel qui va soutenir la société. »

La faiblesse des prix du baril de pétrole a pesé sur les titres du secteur. L’équipe de M. Chartier prévoit que la tendance devrait s’inverser. Le pétrole devrait revenir dans une fourchette de 52 à 57$ US le baril d’ici la fin de l’année, selon lui. Cela s’est déjà reflété dans le titre, qui a gagné 60% depuis le début de 2016. Mais M. Chartier pense qu’il peut atteindre les 10$. Des 17 analystes qui suivent le titre, 16 émettent une recommanda­tion d’achat. Un seul suggère de le conserver.

Dan Payne, de la Financière Banque Nationale, partage l’opinion de M. Chartier. Il note que l’entreprise parvient à maintenir ses volumes de production avec de « faibles » dépenses en capital, ce qui démontre son efficacité.

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