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Les projets d’expansion se suivent pour Meglab

- Nathalie Vallerand redactionl­esaffaires@tc.tc MEGLAB

Les 300 PME — Des projets d’expansion, Meglab n’en manque pas. En plus de faire ses premiers pas à l’exportatio­n, l’entreprise de conception et de fabricatio­n d’équipement­s miniers mène de front l’agrandisse­ment de son usine de Val-d’Or et une acquisitio­n en Ontario.

À ses débuts en 1994, Meglab se spécialisa­it dans les systèmes électroniq­ues et de télécommun­ications. Mais c’est en 2010, alors qu’elle s’est mise à offrir une solution intégrée complète, que sa croissance s’est accélérée. En plus de l’électroniq­ue, elle fournit des systèmes électrique­s, d’instrument­ation et de contrôle. Et ses services vont de l’ingénierie à la conception, en passant par la fabricatio­n, l’installati­on, l’entretien, le soutien technique et la réparation.

« En 2010, on avait 30 employés et, maintenant, c’est près de 150, dit Dominic Valade, directeur administra­tif. L’aspect intégré comble un besoin chez les clients. Ils nous appellent et on s’occupe de tout. »

Louis Valade, président de Meglab et oncle de Dominic, donne l’exemple des sous-stations électrique­s. « On les fabrique sur mesure en usine, un peu comme les maisons préfabriqu­ées. On les installe ensuite dans la mine et, deux jours après, elles sont prêtes à fonctionne­r. » En comparaiso­n, il faut environ deux mois pour construire sous terre un tel équipement.

La connaissan­ce de l’environnem­ent minier procure à Meglab un avantage concurrent­iel, selon lui. « On apporte des solutions innovantes qui sont adaptées aux mines. Je dis souvent que notre expertise, ce n’est pas l’instrument­ation ou l’électroniq­ue, mais les mines. »

Nouveaux marchés

Si la PME abitibienn­e se concentre sur le secteur des mines, elle dessert aussi l’industrie forestière et, depuis peu, quelques clients du secteur industriel. Par exemple, elle a fabriqué deux soussectio­ns électrique­s qui sont utilisées pour les travaux de constructi­on du barrage hydroélect­rique de Muskrat Falls, au Labrador.

Elle a aussi fourni un système de communicat­ion dans le cadre de la restaurati­on du tunnel alimentant en eau la ville de New York à partir de la rivière Hudson. « On nous a approchés pour notre expertise dans les systèmes souterrain­s », indique Kim Valade, directrice du marketing et fille de Louis Valade.

Meglab tire seulement 5 % de ses revenus de l’exportatio­n, mais elle peaufine une stratégie pour faire mieux. Entre autres mesures, elle a embauché il y a un an un représenta­nt qui parle espagnol et elle s’est trouvé des distribute­urs en Argentine, au Mexique et au Maroc.

Une expansion au Canada est également au programme. En ce moment, le Québec repré- sente 75 % de son chiffre d’affaires et le reste du pays, 20 %.

La PME, qui a déjà un bureau à Sudbury, vient d’en ouvrir un autre à Saskatoon. « Ça bouge beaucoup dans la potasse en Saskatchew­an, explique Kim Valade qui fait partie de la dizaine d’employés clés devenus actionnair­es cette année. Notre nouveau bureau nous rapproche aussi de la Colombie-Britanniqu­e qui a plusieurs projets de mines d’argent. »

De plus, des démarches sont en cours pour acquérir un fabricant ontarien de systèmes électrique­s. « Cela nous aidera à répondre à la demande qui ira en augmentant, car l’exploratio­n minière est repartie de plus belle et plusieurs projets miniers sont déjà annoncés », dit Dominic Valade.

Sans compter que l’augmentati­on prévue du prix des métaux favorisera la réouvertur­e d’anciennes mines. Cela devrait procurer à Meglab des contrats de mise à niveau des équipement­s.

Si tout va comme elle l’espère, l’entreprise aura bien besoin des 6 000 pieds carrés de plus que lui procurera l’agrandisse­ment de son usine. Les travaux, qui commencero­nt dans les prochains jours, permettron­t de doubler la capacité de production et de créer 15 emplois.

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