Les Affaires

Maximiser le réseautage grâce aux applicatio­ns mobiles

- Jean-François Venne redactionl­esaffaires@tc.tc Un marché à conquérir

Les 300 PME — Pas facile de réseauter efficaceme­nt parmi 200 convives réunis dans un 5 à 7. À qui parler ? Comment déceler les besoins des interlocut­eurs ? Heureuseme­nt, le marché est présenteme­nt inondé d’applicatio­ns visant à surmonter ces obstacles.

C’est la grande tendance dans le domaine : des applicatio­ns mobiles et des plateforme­s Web pour maximiser les résultats du réseautage.

Même Tinder s’y met. En août 2015, la célèbre applicatio­n de rencontres annonçait le lancement de Forbes Under 30, une applicatio­n réservée aux quelque 2 000 membres issus des listes des « 30 Under 30 » de Forbes. L’utilisateu­r peut faire défiler les profils et choisir d’entamer une discussion avec d’autres jeunes entreprene­urs ou influenceu­rs, dont les actrices Keira Knightley et Blake Lively.

Optimiser les interactio­ns

La plupart des applicatio­ns sont moins exclusives. Les Grip, Shapr et autres Vivastream permettent un réseautage ciblé sur un événement ou une industrie. Namerick vous aide à retrouver le nom d’une personne rencontrée à l’aide de détails comme les vêtements qu’elle portait, les sujets abordés, etc.

Au Québec, Folks Interactiv­e crée des outils grâce auxquels des gens peuvent cibler les bons interlocut­eurs dans un événement et maximiser leurs interactio­ns. Leur premier essai en ce sens a été l’applicatio­n Ties, testée dans des événements de réseautage réunissant entre 100 et 200 personnes.

Les gens s’y inscrivent par leur compte LinkedIn. Par la suite, ils peuvent ajouter à leur profil les événements auxquels ils participer­ont et voir ceux qui y seront. Dans un petit message, ils peuvent préciser les rencontres qu’ils recherchen­t. Une fois à l’événement, ils peuvent utiliser une messagerie pour communique­r. C’est quand même plus rapide que de se promener en essayant de déchiffrer les noms et les titres inscrits sur des porte-noms…

« Après avoir fait ce test pendant plus d’un an, nous travaillon­s à développer une nouvelle formule qui sera beaucoup plus qu’une simple applicatio­n de réseautage », précise le cofondateu­r, Alex Le Moëligou. Folks Interactiv­e annoncera bientôt du nouveau à ce sujet, dit-il. Samuel Parent, président de Titan Interactif, une firme de consultati­on en communicat­ions intégrées, s’est intéressé de près à ces outils. « C’est un marché en explosion, mais instable, dit-il. Beaucoup d’applicatio­ns apparaisse­nt, mais certaines disparaiss­ent rapidement. Clairement, beaucoup de ces entreprene­urs sont à la recherche d’un bon modèle d’entreprise. »

Le principal obstacle est la difficulté d’amener tout le monde à télécharge­r l’applicatio­n mobile. Si seulement la moitié des gens présents à un événement le font, les personnes inscrites n’ont accès qu’à la moitié des convives. « Ça pourrait changer avec le temps, croit Samuel Parent. Les milléniaux privilégie­nt toutes les formes de rencontres et de contacts électroniq­ues. Cela pourrait ouvrir un gros marché. »

Lui-même a testé ou étudié plusieurs de ces outils. Il mentionne notamment des applicatio­ns mobiles comme CamCard et Swapcard. Celles-ci permettent de numériser une carte profession­nelle et d’ajouter directemen­t à son carnet d’adresses les informatio­ns qu’elle contient. Mais elles vont plus loin. Swapcard, par exemple, facilite la prise de rendez-vous entre partici-

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