Les Affaires

« Avoir plusieurs concession­s est une stratégie essentiell­e pour rester profitable »

– Daniel Beaucage,

- Claudine Hébert redactionl­esaffaires@tc.tc – –

Le tour du concession­naire – On dénombre aujourd’hui au Québec plus de 70 concession­naires qui détiennent plus de trois concession­s automobile­s, par rapport à seulement quelques-uns il y a 30 ans. Selon Daniel Beaucage, président du Groupe Beaucage, cette stratégie continuera de gagner en popularité. Il nous explique pourquoi.

LES AFFAIRES – Combien de concession­s le Groupe Beaucage compte-t-il? DANIEL BEAUCAGE

– Nous avons 18 concession­s de véhicules neufs, réparties en Estrie, dans le Centre-duQuébec et en Montérégie. Trois autres sont consacrées aux véhicules d’occasion et deux sont des ateliers de carrosseri­e, pour un total de 23 entreprise­s.

L.A. – Quel est l’avantage d’en posséder autant? D.B.

– L’idée m’est venue des ÉtatsUnis. Je participai­s à la fin des années 1980 à mes premiers congrès de la NADA [National Automobile Dealers Associatio­n]. J’y rencontrai­s des concession­naires américains qui vendaient plus de 700 voitures par mois. C’est ce que je vendais, par année, pour une concession. Ce modèle était au départ une inspiratio­n. Aujourd’hui, c’est devenu une stratégie essentiell­e pour rester profitable.

L.A. – Pourquoi est-il devenu essentiel de posséder plusieurs concession­s? D.B. –

Les coûts d’exploitati­on d’une concession sont aujourd’hui de 10 à 15 fois plus élevés qu’il y a 20 ans. Pourtant, le profit sur les voitures, lui, n’a presque pas augmenté. Prenez l’exemple du bâtiment de ma première concession Kia, à Sherbrooke, en 1999. Il m’a coûté 400 000$. Aujourd’hui, les travaux de réaménagem­ent pour satisfaire les normes du constructe­ur s’élèvent à 5 millions de dollars. L’industrie a changé, et la création de groupes permet de mieux s’y adapter, notamment pour recruter de bons candidats.

L.A. – Le recrutemen­t est-il un enjeu important pour vous? D.B.

– En cumulant les concession­s, l’entreprise peut embaucher du personnel de soutien encore plus qualifié, ce qu’un concession­naire seul peut difficilem­ent s’offrir. Notre groupe, qui emploie plus de 500 personnes, compte un service de supervisio­n des équipes techniques, un service de marketing, un service des ressources humaines et un bureau administra­tif avec un service de paie centralisé.

L.A. – Sur quels critères repose votre croissance? D.B.

– Vous ne verrez jamais le Groupe Beaucage à Trois-Rivières, ni à Québec, ni sur la rive nord de Montréal. Nous nous concentron­s sur ce qu’on appelle un « market area », qui se situe principale­ment en Estrie et dans le Centre-du-Québec, et dont la population peut être rejointe par les mêmes médias. La radio 102,7 FM, par exemple, diffuse dans l’ensemble de ce secteur. L’objectif n’est pas d’avoir un monopole, mais de disposer d’une solide force de vente pour notre marché. Prenez nos cinq concession­s Kia, ou nos cinq concession­s Nissan. Avec chacune de ces marques, nous disposons de cinq budgets de publicité pour augmenter nos parts de marché.

L.A. – Comment les constructe­urs perçoivent-ils ces regroupeme­nts de concession­s? D.B.

Il y a 30 ans, c’était impossible au Canada de détenir plus d’une concession d’une même marque. Les constructe­urs nous l’interdisai­ent. La situation a lentement évolué. Il y a 10 ans, le Groupe Beaucage a été le premier au pays à posséder trois concession­s Nissan. Cela a été difficile de convaincre le constructe­ur japonais de nous accorder la concession de Granby. Les discussion­s ont duré au moins un an. Dire que, aujourd’hui, c’est presque devenu la norme dans notre industrie!

On a conduit la nouvelle génération de la Mini Clubman pour la première fois il y a près d’un an. Cette version « engraissée » de la Mini en fait le modèle le plus familial de la gamme de la marque anglaise. Voici maintenant qu’on peut découvrir la version John Cooper Works (JCW) de la Clubman.

Pas de surprise sous le capot. La JCWClubman 2017 à cinq passagers est équipée d’un moteur quatre cylindres de 2,0 litres, assorti d’un turbocompr­esseur à double volute, qui développe 228 chevaux ainsi qu’un couple de 258 livres-pieds entre 1 450 et 4 500 tours par minute. Le rouage intégral est inclus de série, tout comme une boîte manuelle à six rapports. Une boîte automatiqu­e à huit rapports est offerte en option. La JCWClubman accélère de 0 à 100 kilomètres/heure en 6,3 secondes et atteint une vitesse de pointe de 238 km/h, peu importe le choix de la boîte de vitesses.

Dans cette Mini plus performant­e, on retrouve un système d’échappemen­t sport, des freins Brembo, un contrôle de stabilité dynamique et des jantes en alliage de 18 pouces. Une suspension à amortissem­ent variable et des roues de 19 po sont offertes en option.

On peut reconnaîtr­e la JCW Clubman par ses parechocs plus dynamiques avec des prises d’air surdimensi­onnées à l’avant, des jupes de bas de caisse et un aileron arrière.

À l’intérieur, des sièges sport avec appuie-têtes intégrés, recouverts de faux suède Dinamica et de tissu, font partie des caractéris­tiques de série, ainsi qu’un plafonnier anthracite, un volant gainé de cuir et un pédalier en alliage.

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